› Les KA se présentent sous la forme d’une lésion plus ou moins rugueuse, quelquefois légèrement infiltrée, de couleur rose ou brune, plus ou moins épaisse, parfois sensible, en zone fréquemment exposée au soleil (front, scalp, visage, dos des mains) avec une très nette prédominance pour la tête et le cou (70 %), caractéristiques pouvant différer en cas d’utilisation des cabines d’UV artificiels et des habitudes d’expositions des patients. Les KA sont le plus souvent multiples mais une seule lésion est observée dans environ 20 % des cas. À la phase précoce, c’est la palpation qui permettra d’orienter le diagnostic : sensation de fin papier de verre ou d’un toucher plus rugueux. « La notion de durée est importante, précise le Pr Dubertret, toute lésion cutanée persistant au-delà de plusieurs semaines devant alerter »
› La lésion initiale de 1 à 3 mm peut ensuite atteindre plusieurs centimètres, devenir mal limitée, ou aboutir à une confluence de plusieurs lésions. La surface se recouvre de squames qui peuvent s’épaissir de façon importante. Un érythème peut être distingué à la base de la lésion.
› Compte tenu de facteurs de risques communs à une même zone cutanée (exposition aux UV), on peut considérer la présence quasi-certaine de lésions infra-cliniques dans les zones présentant une ou plusieurs KA cliniquement identifiables. Ce concept de champ de cancérisation cutané intègre l’étape
la plus précoce de la cancérisation et appuie l’intérêt d’un traitement de l’ensemble de la zone atteinte (1). « C’est important, insiste le Pr Dubertret. En Australie, une étude a montré qu’après la découverte d’une KA, les patients ne se protégeant pas du soleil avaient un risque extrêmement élevé d’apparition de lésions multiples dans la zone par rapport aux patients ayant bien suivi les mesures de prévention secondaire solaire. »
› Les éléments cliniques faisant suspecter l’évolution d’une kératose actinique vers un carcinome épidermoïde invasif sont identifiés sous l’acronyme « IDRBEU » (anglophone) pour?:
– Induration.
– Inflammation.
– Diamètre › 1 cm.
– Croissance rapide.
– Saignement.
– érythème.
– Ulcération.
« Il faut retenir que toute kératose actinique épaisse nécessite une biopsie », note le Pr Dubertret.
› L’atteinte de la lèvre inférieure se traduit par une chéilite actinique, placard érythémato-squameux parfois creusant. « Attention, ces chéilites ont un fort potentiel d’évolution vers un spinocelullaire, et ce d’autant plus si le patient est fumeur »
› « Le diagnostic est clinique dans la grande majorité des cas. Pour les lésions atypiques ou si on suspecte une transformation, une biopsie cutanée pour confirmation histologique est nécessaire.» La dermoscopie peut aussi être utile en cas de doute diagnostique.
Cas clinique
Le prurigo nodulaire
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC