=› Erreur, vient du mot latin Error, de la famille de Errare, s’écarter, s’éloigner de la vérité. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé :
« une erreur c’est lorsque l’on exécute un acte prévu mais de façon non conforme ; on fait des erreurs par commission quand on fait des actes qu’il ne fallait pas faire, ou des erreurs par omission quand on ne fait pas quelque chose qu’il fallait faire. Ainsi, si l’on décide que le cancer du côlon doit être dépisté par la recherche régulière de sang dans les selles, la pratique d’une coloscopie sans vérification préalable de la présence de sang dans les selles constitue une erreur par commission (examen injustifié) et le fait de ne pas rechercher de sang dans les selles, une erreur par omission (prise en charge insuffisante). » De façon générale, le terme d’erreur a une connotation juridique et émotionnelle forte et il vaut mieux utiliser le terme d’événement indésirable (EI).
=› On appelle événement indésirable (EI) tout événement défavorable pour le patient, qui n’est pas consécutif à l’évolution naturelle de la maladie, mais plutôt aux stratégies et actes mêmes qui ont été utilisés, que ce soient pour le diagnostic, le traitement, la prévention ou la réhabilitation. A cet égard, tous les intermédiaires existent entre le dysfonctionnement -en rapport avec un problème d’organisation-, l’aléa -inévitable et n’implique pas de responsabilité- et l’erreur - évitable et engageant la responsabilité individuelle ou collective-.
=› L’événement porteur de risque (EPR) ou « near miss » est un presque-accident qui n’entraîne pas de préjudice pour le patient car récupéré à temps. Les EPR sont particulièrement intéressants dans la mesure où ils sont beaucoup plus nombreux que les accidents avérés. C’est en quelque sorte la partie immergée de l’iceberg et on estime qu’il y a 600 EPR ou événements de faible gravité pour une EI grave. Leur analyse permet d’identifier des barrières qui ont fonctionné.
=› Un travail de synthèse engagé depuis 2004 par un groupe d’experts de l’Alliance pour la sécurité du patient mise en place par l’OMS a abouti à une classification (rédigée en anglais), l’International Classification of Patient Safety (ICPS). Un travail récent (8) de synthèse de la littérature fait le point et préconise l’utilisation stricte des définitions données par l’OMS.
Mise au point
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Étude et pratique
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