La HAS vient de publier sur son site un document de synthèse sur les méthodes contraceptives. Ce focus est une mise à plat des informations de chaque type de contraception jugée la plus efficace par l’OMS. Tout y est passé au crible – de la contraception orale combinée à la stérilisation en passant par les méthodes non fiables telles que le calcul de la date d’ovulation. Il s’agit d’un document de référence simple et pratique (1). Nous vous proposons ici une synthèse sur les dispositifs intra-utérins (DIU) dont il existe deux types en France : ceux au cuivre et celui au lévonorgestrel.
›Le mode d’action principal des stérilets au cuivre repose sur un effet cytotoxique du cuivre sur les gamètes à l’origine d’une altération des spermatozoïdes, entraînant ainsi une inhibition de la fécondation. Ils agissent aussi en provoquant une inflammation locale de l’endomètre qui empêche l’implantation dans l’utérus de l’ovocyte fécondé. La durée maximale d’efficacité varie de 4 à 10 ans.
Il s’agit d’une méthode contraceptive de 1re intention, considérée comme très efficace, de longue durée d’action et pour laquelle aucun risque de cancer ni de risque cardiovasculaire n’est établi. Les DIU sont proposés à tout âge (nullipares aussi), dès lors que les contre-indications à la pose, les risques infectieux, le risque de grossesse extra-utérine et les situations à risque ont été écartés (liste des contre-indications disponible sur le document de référence). Certains DIU au cuivre sont indiqués dans la contraception d’urgence en tant que méthode de rattrapage après un rapport sexuel non protégé. Il n’est pas recommandé de poser un DIU dans les 4 semaines après un accouchement et lorsque la femme a un risque accru d’IST.
Le pourcentage de grossesses non désirées dans la première année d’utilisation est inférieur à 1. Il est de 0,6 % en utilisation correcte et régulière. Il n’y a pas de différence significative d’efficacité contraceptive entre un DIU au cuivre de surface supérieure à 250 mm2 et le DIU au levonorgestrel
›Un seul stérilet au lévonorgestrel est actuellement disponible (Mirena). Son mécanisme d’action repose principalement sur l’épaississement de la glaire cervicale prévenant le passage cervical des spermatozoïdes et sur l’effet local du DIU sur l’endomètre et la prévention de la prolifération de l’endomètre. Son indication particulière reste la présence de ménorragies fonctionnelles. Sa RCP précise que ce stérilet n’est pas une méthode contraceptive de première intention chez les jeunes femmes nullipares. Et la Commission de la transparence a situé Mirena en deuxième intention, après les stérilets au cuivre. L’indice de Pearl est de 0,2. Et Mirena reste efficace pendant 5 ans. Particularité de Mirena, son retrait s’impose en cas de survenue ou aggravation de migraine ou tout symptôme évoquant un AIT ou une pathologie artérielle sévère (IDM), en cas de céphalée exceptionnellement sévère, d’ictère, d’augmentation importante de la PA et bien entendu en cas de suspicion ou de diagnostic d’une tumeur hormono-dépendante, ou d’une infection génitale.
1- HAS. Méthodes contraceptives : Focus sur les méthodes les plus efficaces disponibles. Évaluation des technologies de santé. Mars 2013.
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