Addictologie

TROUBLE LIÉ AU JEU D’ARGENT

Publié le 19/04/2021
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Le trouble lié au jeu d’argent est une addiction comportementale caractérisée par un mode de jeu persistant et récurrent entraînant une détresse et des dommages importants. Il concerne plus d'un million de Français. Environ 10 % seulement de ces personnes consultent. Pourtant, des prises en charge médico-psychologiques existent.

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INTRODUCTION
Le jeu d’argent et de hasard est défini comme une activité qui consiste à miser quelque chose de valeur dans l’espoir d’obtenir quelque chose de plus grande valeur [1]. L’ordonnance n°2019-1015 du 2 octobre 2019, réformant la régulation des jeux d’argent et de hasard, définit le jeu d’argent et de hasard comme « toutes opérations offertes au public sous quelque dénomination que ce soit, pour faire naître l’espérance d’un gain qui serait dû, même partiellement, au hasard et pour lesquelles un sacrifice financier est exigé de la part des participants ». Cette loi proposait également une classification des jeux d’argent et de hasard :
 • l’offre légale et régulée : les jeux de tirage et de grattage, le pari hippique, le pari sportif, le poker, la machine à sous, les jeux de casino (roulette, black jack…),
 • l’offre non légale et non régulée : les autres jeux de cartes, les paris sur des compétitions de e-sport ou compétitions de jeux électroniques, certains paris financiers hautement spéculatifs comme le Forex (marché sur lequel les devises dites convertibles sont échangées l’une contre l’autre à des taux de change qui varient en permanence).
On peut aussi classer les jeux d’argent et de hasard en fonction de la part de contrôle que le joueur a sur le déroulement du jeu du fait de l’adresse qu’il aura pu développer : les jeux sans adresse (par exemple les jeux de loterie) ; les jeux avec quasi-adresse (par exemple les paris sportifs et hippiques) ; les jeux avec adresse (par exemple le poker). Enfin, les jeux d’argent et de hasard peuvent se classer selon le support sur lequel ils se pratiquent : « physiquement » ou sur internet.
Les jeux d’argent et de hasard existent depuis l’Antiquité. Ils ont longtemps été prohibés en France avant de se développer au XVIIIe siècle avec la loterie royale, créée sous le règne de Louis XIV. Mais leur essor survient surtout dans l’histoire contemporaine, avec la création de casinos au XIXe siècle, du Paris mutuel urbain (PMU) en 1931 et de la loterie nationale en 1933, devenue depuis la Française des jeux (FDJ) [2]. Ces derniers ont actuellement le monopole du jeu « physique » en France. Cette offre de jeu a été complétée par une offre sur Internet depuis la loi du 12 mai 2010 : la France a mis en place un nouveau régime d’agréments d’opérateurs privés sur un secteur limité de jeux d’argent et de hasard (les jeux de loterie (tirage/grattage), les paris sportifs, les paris hippiques et les jeux de cercle (poker)) [3]. En 2017, le chiffre d’affaires de l’industrie des jeux d’argent et de hasard était de 10,4 milliards d’euros en France (Budget et dépenses consacrés aux jeux d’argent et de hasard (Insee comptabilité nationale)).
La loi du 12 mai 2010 a aussi permis la création d’une Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) devenue l’Autorité nationale des jeux (ANJ) en 2019, dont les missions sont de :
 • délivrer des agréments et s’assurer du respect des obligations par les opérateurs,
protéger les populations vulnérables, lutter contre l’addiction, notamment en facilitant les auto-interdictions de jeu,
 • s’assurer de la sécurité et de la sincérité des opérations de jeux,
 • lutter contre les sites illégaux, contre la fraude et le blanchiment d’argent.
L’activité de jeu d’argent et de hasard est très répandue dans la société : en 2019, 47,2 % des 18-75 ans déclaraient avoir joué à un jeu d’argent et de hasard durant l’année écoulée [5]. Parmi les jeux les plus pratiqués, les Français rapportaient : les jeux de loterie (43,3 % des 18-75 ans), devant les paris sportifs (5,2 % des 18-75 ans), qui poursuivent leur essor, les paris hippiques (3,7 % des 18-75 ans), les jeux de casino et le poker [5]. Les supports de jeux traditionnels (points de vente de la FDJ ou du PMU, casinos) demeurent largement dominants même si la part réalisée sur Internet est en augmentation constante : en 2019, l’activité en ligne concernait 16,1 % de l’ensemble des joueurs [5]. Les dépenses de jeu ont continuellement progressé et représentaient en 2014 près de 11 % des dépenses liées aux loisirs et à la culture des Français contre 8,9 % en 2008 : la dépense nette par habitant majeur s’élevait alors à près de 200 euros, contre 169 euros en 2008 [6].

DÉFINITION
La majorité des adultes jouent sans développer de problèmes [1]. Toutefois, pour certaines personnes, la pratique du jeu peut entraîner une perte de contrôle de ce comportement, entraînant des altérations majeures dans de nombreux domaines tels que la santé, les finances, la vie sociale et relationnelle et la vie professionnelle. Le terme de « jeu pathologique » était utilisé dans les troisième et quatrième éditions du Manuel diagnostique et statistique (DSM) (DSM-III et DSM-IV) et dans la 10e édition de la classification internationale des maladies (CIM-10) [7].
Le terme de « trouble lié au jeu d’argent » apparaît dans la cinquième édition du DSM (DSM-V) pour définir un mode de jeu persistant et récurrent qui est associé à une détresse ou une altération importante (American Psychiatric Association, 2013).
Selon le DSM-V, si un patient présente au moins 4 des 9 critères suivants au cours d’une période de 12 mois, on peut alors considérer qu’il présente un trouble lié au jeu d’argent :
1. Besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour obtenir l’état d’excitation désiré
2. Agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique du jeu
3. Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu
4. Préoccupations liées au jeu (remémoration d’expériences de jeu passées, prévision de tentatives prochaines, ou recherche de moyens de se procurer de l’argent pour jouer)
5. Joue souvent dans des moments de souffrance ou de mal-être (par exemple : sentiments d’impuissance, de culpabilité, d’anxiété, de dépression)
6. Après avoir perdu de l’argent au jeu, retourne souvent jouer pour recouvrer ses pertes (pour « se refaire »)
7. Ment pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu
8. Met en danger ou a perdu une relation affective importante, un emploi ou des possibilités d’études ou de carrière à cause du jeu
9. Compte sur les autres pour obtenir de l’argent et se sortir de situations financières désespérées dues au jeu
La sévérité du trouble est évaluée en fonction du score obtenu :
 • trouble de l’usage léger : présence de 4 à 5 critères
 • trouble de l’usage moyen : présence de 6 à 7 critères
 • trouble de l’usage grave : présence de 8 à 9 critères
Le trouble lié au jeu d’argent a été la première addiction comportementale définie comme telle dans les classifications internationales.
Malgré l’existence de prises en charge validées, seulement 7 à 12 % des joueurs problématiques consultent pour le trouble lié au jeu d’argent [9]. Ce faible accès aux soins est probablement dû tant à des facteurs structurels et externes qu’à des facteurs personnels [9]. Une étude qualitative a essayé de comprendre quels étaient les facteurs internes pouvant expliquer cette faible prévalence d'accès aux soins : vouloir gérer ses problèmes par soi-même, avoir le sentiment qu’un traitement n’est pas nécessaire, la gêne/la fierté, la stigmatisation et l’auto-stigmatisation, et l’ignorance d’un traitement ou d’une prise en charge médicale possibles [10]. Enfin, l’absence de perception d’une problématique addictive et l’absence de structures de soin ne favorisent pas non plus l’initiation d’une prise en charge [11].

ÉPIDÉMIOLOGIE
En France, les études épidémiologiques se sont attelées à repérer les joueurs à risque modéré et les joueurs excessifs tels qu’ils sont définis par l’Indice canadien du jeu excessif (ICJE) (tableau 1) [12]. L’ICJE est un outil de dépistage du trouble lié au jeu d’argent : il peut être utile en pratique clinique. C’est un outil d’auto-évaluation qui a été développé par le Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies et à partir d’échantillons de joueurs pathologiques. Il contient 31 éléments (plus les données démographiques) mais 9 items seulement sont comptabilisés, cotés de 0 à 3. Les items se réfèrent soit à des critères diagnostiques, soit à des conséquences du jeu d’argent et de hasard. Il distingue un continuum de sévérité du comportement de jeu selon des scores établis : joueur sans problème (score 0), joueur à faible risque (score 1-2), joueur à risque modéré (score 3-7), joueur excessif (score égal ou supérieur à 8). Ces deux dernières catégories de joueurs indiquent que le comportement de jeu est probablement dommageable pour le joueur et pour autrui.
Ainsi, en France, parmi les joueurs, la prévalence de joueurs à risque modéré atteint 4,4 % et celle de joueurs excessifs atteint 1,6 %, soit au total 6 % des joueurs qui ont des pratiques problématiques [13]. Dans l’ensemble de la population, cela correspond à 1 million de joueurs à risque modéré, et 370 000 de joueurs excessifs. La comparaison des données des enquêtes de 2014 et de 2019 souligne une stabilité de la prévalence, en population française âgée de 18 à 75 ans, des pratiques de jeu à risque modéré, mais une augmentation significative du jeu excessif [5].

CONSÉQUENCES
Les conséquences négatives, ou dommages, liées à la pratique du jeu d’argent et de hasard se manifestent non seulement lorsqu’il y a un trouble lié au jeu d’argent, mais également au niveau subsyndromique [14, 15]. Elles ne sont pas seulement une caractéristique du trouble lié au jeu d’argent, mais peuvent aussi être observées dans des catégories de joueurs à risque plus faible.
Le trouble lié au jeu d’argent est associé à des conséquences négatives importantes [1]. Il peut être associé à des problèmes conjugaux, une altération des relations intimes et de la confiance au sein de la famille, des problèmes de santé, des problèmes financiers, des idéations suicidaires et des tentatives de suicide, un plus fort taux de mortalité – notamment lié au suicide –, un sentiment de honte et des problèmes judiciaires [16-25]. Enfin, le trouble lié au jeu d’argent est associé à une altération de la qualité de vie [26, 27] . Cette dernière peut être mesurée par une échelle spécifique créée à partir du discours des joueurs : l’échelle Gambling Quality of Life Scale (échelle GQOLS).



COMORBIDITÉS
Chez un patient présentant un trouble lié au jeu d’argent, il est important de rechercher des comorbidités addictives (54,2 %) dont principalement la dépendance à la nicotine et à l’alcool, mais aussi des comorbidités psychiatriques, tels que les troubles de l’humeur (66,7 %), des troubles de la personnalité (54,2 %) et des troubles anxieux [28].
À l’inverse, chez des patients suivis en psychiatrie ou en addictologie, il est important de rechercher un trouble lié au jeu d’argent.

PRISE EN CHARGE
La prise en charge des patients ayant un trouble lié au jeu d’argent nécessite de prendre en compte différents facteurs, notamment la présence ou l’absence de troubles psychiatriques concomitants. Les traitements du trouble lié au jeu d’argent en lui-même comprennent généralement une intervention psychosociale et parfois une pharmacothérapie, bien qu’aucune indication de prescription de médicament n’ait été approuvée dans aucun pays.
Ces patients doivent bénéficier d’une prise en charge spécialisée dans une structure d’addictologie (CSAPA, service d’addictologie…) ou par un addictologue en ville, voire dans un centre spécialisé dans la prise en charge des troubles liés au jeu.
Les interventions psychosociales peuvent être de plusieurs types et complémentaires. Il existe les groupes de parole de type « gambler anonymous », construits sur le même modèle que les « alcooliques anonymes », les thérapies cognitives et cognitivo-comportementales et l’entretien motivationnel.
 • L’existence et le « succès » des groupes de parole « gambler anonymous » varient considérablement selon les cultures et n’ont pas fait la preuve de leur efficacité dans la littérature scientifique [29]. Ils peuvent cependant être d’une grande aide pour les patients ayant un trouble lié au jeu.
 • L’entretien motivationnel a été développé par Miller et Rollnick et est « un style de conversation collaborative permettant de renforcer la motivation propre d’une personne et son engagement vers le changement » [30]. Il a fait ses preuves pour réduire le nombre de jours de jeu, les montants engagés et les problèmes liés au jeu [29].
 • La thérapie cognitivo-comportementale consiste à travailler les pensées (exemple : biais cognitifs), les comportements (exemple : « se refaire ») et les émotions en lien avec le jeu. Elle est associée à une réduction de l’« urgence » de jouer et des problèmes liés au jeu ; cependant, il n’y a pas de preuves de bénéfices à long terme [29].
 • Les manuels d’auto-aide avec psychoéducation et techniques comportementales et cognitives sont une aide utile pour accompagner le patient (exemple : Surmonter un problème avec les jeux de hasard et d’argent, ouvrage de Lucia Romo et Mohamed-Ali Gorsane).
 • D’autres interventions psychosociales sont en cours d’évaluation telles que la méditation de pleine conscience associée à une psychothérapie cognitivo-comportementale [31].
Enfin, il existe aussi des aides en ligne telles que SOS Joueurs.
Des mesures de protection doivent être envisagées avec le patient et son entourage. Elles peuvent être : l’auto-exclusion aux plateformes de jeux légales et aux casinos, des contrôles bancaires (plafonds de retrait et de dépense, contrôle de la carte et des comptes par un proche) ou encore une protection par curatelle. Des dossiers de surendettement doivent être parfois constitués.
Malgré des études en ouvert prometteuses, les études contrôlées randomisées n’ont pas permis de trouver un traitement pharmacologique efficace pour le trouble lié au jeu d’argent. C’est pourquoi aucun traitement n’est approuvé dans le monde.
Cependant, une méta-analyse avait montré que les antidépresseurs, les antagonistes des récepteurs opioïdes et les régulateurs de l’humeur étaient associés à une amélioration du trouble lié au jeu d’argent par rapport au placebo ou à l’absence de traitement [32]. Cela peut s’expliquer par le traitement de comorbidités aggravant le trouble lié au jeu d’argent.
Par ailleurs, le nalméfène et la naltrexone pourraient avoir une efficacité, notamment chez des patients ayant des antécédents familiaux de trouble de l’usage de l’alcool [29]. Potenza et al. (2019) ont proposé un algorithme pour la prise en charge du trouble lié au jeu d’argent [29].

 BIBLIOGRAPHIE

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Dr Nicolas Bonfils (psychiatre et addictologue, docteur en neurosciences, ancien chef de clinique des Hôpitaux de Paris - cabinet médical : 4, rue Chomel, 75007 Paris)

Source : lequotidiendumedecin.fr