Une maladie silencieuse

Publié le 10/11/2011

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Difficile pour un patient souffrant d’un diabète de type 2 de se figurer précisément cette maladie au départ asymptomatique. Pourtant il existe pour chacun d’entre eux des représentations de cette pathologie chronique qui se sont construites au fil du temps à travers les lectures, les témoignages de proches qui ont pu en souffrir, les émissions de télévision… Aussi pour expliquer à un patient sa maladie et ramener à de plus justes proportions des peurs parfois irrationnelles (amputations, perte de la vue...), il faut partir de ses représentations : en lui demandant ce que représente pour lui le diabète, son traitement, ses risques… Peut-être évoquera-t-il (elle) alors un grand père mort prématurément de son diabète à une époque où les traitements étaient moins performants ou les contraintes de l'insulinothérapie d'un cousin qui ont marqué sa mémoire. En rebondissant sur ces représentations, le médecin pourra donner une information loyale et précise sur les risques réels encourus et ce que l'on peut attendre des traitements mis en œuvre. Concernant le spectre de l’insulinothérapie par exemple, une information sur les modalités de sa mise en route éventuelle (mauvais contrôle de la régulation glycémique, survenue de complications, présence d’autres facteurs de risque…) ou sur les différences entre diabète de type 1 et de type 2 permettra au patient de conjurer ce spectre et de donner du sens à un équilibrage de son diabète à travers les traitements et les mesures hygiéno-diététiques