› Située au centre de la rétine, la macula, grosse comme une tête d’épingle, est constituée de nombreux cônes qui permettent de discerner les fins détails de jour et de différencier les couleurs. C’est la macula qui permet la lecture et l’écriture, la reconnaissance des détails?; en son centre se trouve la fovéa, zone de vision fine par excellence. La macula puise son oxygène et ses nutriments indispensables au sein de la choroïde très vascularisée dont elle est séparée par une couche, l’épithélium pigmentaire, et une membrane, appelée membrane de Bruch.
Par définition l’âge est le facteur de risque le plus important. Ainsi, de 1% chez les personnes de 50-55 ans, la prévalence de la maladie passe à 10% environ chez 55-65 ans puis à 15% pour les 65 à 75 ans. Après 75 ans, elle s’élève à plus de 25%. En plus d’augmenter le risque d’être atteint de DMLA, l’âge aggrave l’état de la maladie et fait passer les cas précoces à des stades avancés.
› La DMLA ne correspond pas à un simple vieillissement oculaire, mais à un vieillissement associé à des anomalies pathologiques supplémentaires au niveau de l’épithélium pigmentaire et de la choriocapillaire avec un second phénomène majeur qui est une inflammation chronique favorisant la mort cellulaire et le développement de vaisseaux anormaux. La membrane de Bruch s’épaissit avec l’âge de façon linéaire, l’accumulation de protéines, de débris et de lipides modifie la perméabilité, il existe une diminution de l’épaisseur de la choroïde et une majoration du stress oxydatif (2).
› Les principaux facteurs de risque sont génétiques. Les gènes dont l’association à la DMLA est la mieux documentée sont le CFH (gène codant pour la protéine du facteur complément) et un gène situe sur le bras long du chromosome 10 appelé ARMS 2. (2) Selon les différentes études, ce serait la combinaison de plusieurs gènes à risques qui provoquerait la DMLA, ainsi les personnes possédant les variants des
gènes homozygotes CFH, ARMS2 et C3 ont 250 fois plus de risques de développer une DMLA (4).
› D’autres facteurs de risque interviennent :
– les antécédents familiaux : le risque de développer une DMLA pour un sujet ayant un parent atteint est multiplié par 4,
– le tabagisme : les sujets fumant plus de 20 cigarettes par jour ont un risque de DMLA multiplié par 2,5, ce risque persiste jusqu’à 20 ans après l’arrêt du tabac mais diminue en fonction de la durée écoulée après l'arrêt du tabagisme. En réduisant les antioxydants circulants, le tabagisme diminue les taux d'enzymes antioxydants présentes au niveau de la rétine, ce qui altère la protection vis-à-vis des radicaux libres produits lors de l'exposition à la lumière.
– une alimentation riche en graisses et pauvre en antioxydant?; on retrouve une association inverse entre DMLA sévère et ingestion d’acides gras oméga 3.
– L’obésité multiplierait par deux le risque d’être atteint de DMLA. L’HTA, le cholestérol, les antécédents cardio-vasculaires, la CRP sont des facteurs controversés.
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