L’hôpital face aux difficultés de recrutement

42 783 PH en exercice, un quart de postes vacants en 2014

Publié le 12/03/2015
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Le nombre de praticiens hospitaliers en exercice continue d’augmenter. Dans son dernier rapport d’activité, le Centre national de gestion (CNG) a recensé 42 783 PH au 1er janvier 2014, en hausse de 1,2 % sur un an.

Les effectifs de praticiens à temps plein (37 809, +1,8 %) continuent de progresser tandis que le nombre de PH à temps partiel poursuit sa décroissance (de 5 107 à 4 974 en un an). Ces chiffres confirment la tendance observée ces dernières années (voir courbe). Depuis 2004, le nombre de PH à temps plein a progressé de 40 % tandis que le temps partiel a vu ses effectifs fondre de 15 %. « L’augmentation des emplois de praticiens hospitaliers observée depuis 2002 résulte d’une part, de la création nette d’emplois de praticiens, liée notamment à la mise en place de l’ARTT, et, d’autre part de la transformation d’emplois de praticiens hospitaliers temps partiel ou contractuel en emplois de PH à temps plein », analyse le CNG.

Difficultés de recrutement en imagerie

Pour autant, l’hôpital cherche aujourd’hui à restaurer son attractivité (lire aussi ci-dessous). Après une légère baisse en 2013, le taux de vacance des PH est reparti à la hausse. En 2014, 24,6 % des postes ne sont pas pourvus (+0,9 % en un an). Plusieurs régions affichent même un taux de vacance supérieur à 30 %, observe le CNG : le Limousin, la Picardie, la Basse-Normandie, et les DOM à l’exception de la Réunion.

Signe que le malaise touche l’hôpital public dans son ensemble, dix spécialités dépassent 30% de postes vacants : l’oncologie médicale (40,1 %), la radiologie (39,3 %), la chirurgie urologique (34,5 %), la chirurgie maxillo-faciale (33,8 %), la médecine du travail (33,7 %), la médecine légale (31,8 %), l’ophtalmologie (31,6 %), l’oncologie radiothérapeutique (31,2 %), la chirurgie vasculaire (30,7 %) et la santé publique (30,1% ). La psychiatrie se situe à 26,2 % de taux de vacance.

Les difficultés de recrutement touchent également les PH à temps partiel (42 % de vacance). En Basse-Normandie et en Picardie, le taux de postes de PH temps partiel non pourvus excède les 60 %.

Christophe Gattuso

Source : Le Quotidien du Médecin: 9394