Démission du délégué général de la FHF : le président Frédéric Valletoux évoque une « crise de confiance »

À la suite de la démission du délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF) David Gruson, mercredi matin, le président Frédéric Valletoux lève un coin du voile sur cette crise de gouvernance qui a secoué l'institution depuis quelques jours.

« La Fédération connaît une crise de confiance entre ses instances et son délégué général, a expliqué Frédéric Valletoux au "Quotidien" ce mercredi après-midi. Mardi soir, le bureau de la FHF a donc demandé à l'unanimité au délégué général de prendre en considération la situation, et de prendre ses responsabilités pour le bien-être, l'image et la crédibilité de la fédération ».

Dix membres sur onze étaient présents lors de ce bureau exceptionnel. Retenu à Matignon pour une réunion de travail en sa qualité de député sur le budget de la Sécu 2017 (PLFSS), seul le Dr Olivier Véran était absent.

Dysfonctionnements 

Selon l'APM, qui a révélé l'affaire, David Gruson aurait utilisé la signature de Frédéric Valletoux à son insu dans un courrier pour confier une mission au titre de la FHF à une de ses anciennes collaboratrices. 

Évoquant la « découverte a posteriori de dysfonctionnements internes », Frédéric Valletoux veut désormais laisser cette crise de gouvernance derrière lui et « remettre de l'apaisement » dans la fédération, dans une période extrêmement chargée (budget de la Sécurité sociale, mise en route des GHT, plan déserts médicaux).

La désignation d'un nouveau délégué général (soumis au bureau par le président de la FHF) devrait intervenir « au début de l'année prochaine », précise Frédéric Valletoux. Le conseil d'administration sera chargé de valider la candidature.

Dans l'intervalle, Cédric Arcos, délégué général adjoint pourtant sur le départ, est chargé d'assurer l'intérim. « Ce n'était pas prévu, on lui a demandé d'assurer une situation d'urgence », commente Frédéric Valletoux. « Je n'ai pas encore d'idée sur l'identité du prochain délégué général, confie-t-il. Pour l'instant, ma priorité est de revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire être proactif dans le débat public, notamment sur le PLFSS. »