La préparation des élections aux URPS du 29 septembre

Des candidats d’Alliance sur les listes du SML

Publié le 11/07/2010
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«ØIL S’AGIT LÀ d’un rapprochement très important, le SML ouvre ses bras à ceux qui partagent sa réflexion », commente Christian Jeambrun, patron du Syndicat des médecins libéraux. Son organisation s’apprête en effet à ouvrir ses listes de candidats pour les prochaines élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) à des membres du syndicat Alliance. Le Dr Jeambrun, qui se déclare « très honoré de la proposition d’une partie des membres d’Alliance de se rapprocher de (sa) formation », indique que le SML déposera des listes des trois collèges « dans toutes les régions de France, DOM-TOM compris, sauf en Corse ». Et sur toutes ces listes, estampillées du seul sigle du SML, figureront des candidats d’Alliance. Mieux, en Midi-Pyrénées, le Dr Alain Ricci, membre d’Alliance, sera tête de liste SML pour le collège PTL (plateaux techniques lourds).

« Il faut aller vers l’union », insiste Christian Jeambrun pour qui « le SML n’a rien à gagner à la division ». Officiellement, le seul motif de ce rapprochement est donc l’union, un leitmotiv repris par le Dr David Tarac, président délégué d’Alliance, pour qui cette initiative est « une réponse à la balkanisation syndicale organisée par l’État ». « Nos idées et nos actions sont communes avec celles du SML, poursuit-il, faisons un bout de chemin ensemble ». Mais le rapprochement, (qui n’est pas une fusion, rappellent en chœur les deux leaders syndicaux) ira plus loin que la seule constitution de listes mixtes. Le Dr Jeambrun indique en effet que des membres d’Alliance vont siéger dans toutes les commissions de travail de son syndicat.

Le fait de figurer sur des listes estampillées SML va certes empêcher Alliance d’obtenir une représentativité. Mais cela ne perturbe pas outre mesure le Dr Tarac qui souligne que « ce n’est pas la représentativité qui fait la force d’un syndicat, mais ses idées ». David Tarac rappelle également que le fait de travailler avec le SML permettra à son syndicat d’être présent dans sa délégation lors des négociations autour de la prochaine convention.

De son côté, le Dr Félix Benouaich, ancien président d’Alliance, démissionnaire depuis le 1er juillet dernier, ne cache pas son scepticisme sur le rapprochement SML-Alliance. Contacté par « le Quotidien », il indique avoir nommé le Dr Tarac vice-président délégué en avril pour préparer les élections. « Fin juin, quand j’ai appris qu’il négociait un rapprochement avec le SML, j’ai remis très vite ma démission de président car je désapprouve ce type de rapprochement en période électorale », continue-t-il. Selon lui, « Alliance n’a pas signé d’accord avec le SML, j’attends de voir ce que diront le conseil d’administration et l’Assemblée générale ». Mais le Dr Benouaich, bien que démissionnaire de son poste de président, n’en reste pas moins membre d’Alliance. À ce titre, et rappelant que la liste Alliance en région PACA était « déjà prête », il précise qu’il y figurera en tant que tête de liste du collège PTL (plateau technique lourd).

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8804