Des ingénieurs s’alarment d’un manque de moyens

HUIT INGÉNIEURS généraux de l’Assistance-publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) s’inquiètent, dans un courrier adressé à leur directrice générale, Mireille Faugère, de l’insuffisance des moyens dont ils vont disposer pour réaliser les investissements au sein de leur groupe hospitalier en 2012.

« Les premières notifications en travaux et en équipements confirment nos inquiétudes et aggravent une situation déjà fortement dégradée qui a conduit à réduire nos investissements déconcentrés à un pour dix, en moyenne par rapport au plan stratégique antérieur », écrivent-ils dans cette lettre dont le « Quotidien » a pris connaissance. Selon ces ingénieurs généraux, les groupes hospitaliers ne disposeront que d’une « légère augmentation d’un à deux millions d’euros complémentaires par GH ». Une enveloppe qui ne suffit pas, disent-ils, pour assurer « ne serait-ce que la sécurité des bâtiments ». « Notre devoir nous oblige à vous alerter sur le défaut de moyens », ajoutent ces ingénieurs généraux, chargés de maintenir en bon état de fonctionnement l’ensemble des installations techniques des établissements, 24 heures sur 24.

Ils pointent encore les « retards accumulés dans les mises aux normes, l’amplification des nouvelles réglementations, l’obsolescence des installations techniques, la vétusté du patrimoine hospitalier… » et appellent à des « arbitrages courageux ». Les huit ingénieurs généraux déplorent leur mise à l’écart des choix stratégiques de l’AP-HP. « La concentration de gestion et de décision conduite depuis quelques années [...] a fait naître un sentiment de manque de confiance et de considération de notre siège », soulignent-ils.