Les HCL se défendent de spéculer

La dette du CHU de Lyon n’a rien de « toxique »

Publié le 17/11/2011
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DE NOTRE CORRESPONDANT

DANS UN COMMUNIQUÉ catégorique, les Hospices civils de Lyon (HCL) veulent faire taire les rumeurs de

« dette toxique » qui couraient à propos de leurs emprunts, après la restructuration annoncée de la banque Dexia. Le CHU a certes dû faire face ces dernières années à des niveaux d’investissements sans équivalent, et sa dette, admet-il, « a beaucoup augmenté depuis 10 ans », jusqu’à atteindre 922 millions d’euros fin 2010. Outre des déficits d’exploitation accumulés depuis cinq ans, le CHU a réalisé plusieurs investissements lourds liés à sa restructuration, nouvel hôpital Femme-Mère-Enfant, bâtiment médico-chirurgical de la Croix-Rousse ou encore Pavillon médical de Lyon-Sud...

La « maîtrise de l’endettement constitue une priorité du projet d’établissement "Cap 2013" », insiste toutefois le CHU, qui entend appliquer à la lettre la feuille de route de son retour à l’équilibre. Son nouveau directeur général, Daniel Moinard, a déjà exprimé sa volonté de respecter le plan de redressement 2009-2013, qui comporte 200 non renouvellements de postes par an. Cette année, poursuit le CHU, « la dette devrait être stabilisée, avant de décroître, ce qui permettra de relancer une politique d’investissement ambitieuse » : elle est gérée « de manière dynamique et raisonnée », le taux d’intérêt moyen se situe à 2,95 % en 2010 (3,05 % en 2009) contre 3,21 % dans les autres CHU et 3,31 % pour l’ensemble des établissements publics. Bref sa structure est « peu risquée » et « aucun emprunt toxique n’a été contracté ». Les HCL n’ont aucun produit en zone spéculative, conclut le communiqué, alors qu’en moyenne, dans les CHU, « cette dette considérée comme à haut risque représente 7 % de l’encours ». Au total, 91 % de l’encours des HCL est en « risque faible », le solde, soit 9 %, étant constitué d’emprunts « à risque modéré » (ni faible, ni toxique) : la situation des HCL doit donc être considérée comme « saine ».

GÉRARD CLAVAY

Source : Le Quotidien du Médecin: 9043