L’ANAP au chevet des hôpitaux en difficulté

L’accompagnement ciblera quatre domaines : la gestion des lits, la gestion des blocs opératoires, l’achat des dispositifs médicaux, la facturation/recouvrement. « Pas parce que les établissements surfacturent, mais plutôt parce qu’ils sous facturent », précise Christian Anastasy, directeur de l’ANAP. Sont notamment concernés les hôpitaux de Cherbourg et Bigorre. Le bilan est attendu en 2015-2016.

Autre projet pour les prochains mois : l’ANAP va se pencher sur les parcours de santé en psychiatrie. Les ruptures dans l’organisation et la chaîne des soins seront identifiées, leurs causes analysées. La façon dont les équipes interviennent à domicile - est-ce un succès, un échec ? - sera scrutée de près. Autre question sur la table : la reconversion de services psychiatriques en structures médicosociales s’est-elle effectuée avec succès, à l’aide d’un projet adapté, ou est-ce un habillage prétexte ?

Trois régions participeront à ces travaux sur la santé mentale (Auvergne, Bretagne, Nord-Pas-de-Calais). L’ANAP rendra ses conclusions fin 2014. « La question est hypersensible et les points de vue sont exacerbés », note Christian Anastasy.

Bonnes pratiques

En 2014 se poursuivra aussi l’accompagnement pour le développement de la chirurgie ambulatoire, tandis que sera lancé le programme « territoire de soins numérique ». Le but est de promouvoir les initiatives et outils numériques permettant de fluidifier le parcours médical des patients. Quatre régions sont ciblées au départ, avant l’étape de la généralisation.

L’ANAP, fondée en 2009, accompagne un peu plus de 500 établissements de santé (35 millions d’euros de budget, 98 collaborateurs). Son rôle est de dégager des bonnes pratiques afin de les diffuser à l’ensemble des hôpitaux et cliniques. « Notre but est de vulgariser la culture de la performance », rappelle Christian Anastasy.