Le déroulé d’une séance de débriefing collectif

Publié le 14/12/2015
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« Premier point, la participation est volontaire, insiste le Pr Thierry Baubet, en charge du dispositif mis en place à l’AP-HP. Les séances collectives ne conviennent pas à tout le monde. Soit parce que le groupe fonctionne mal, ou soit en raison d’antécédents personnels. Par exemple, certains ont pu vivre des scènes de guerre 15 ans auparavant, il leur faut un entretien individuel. »

Le but est de refaire le fil des événements à plusieurs voix, de verbaliser les émotions. « Chacun est invité à exprimer son point de vue, ce qu’il a ressenti, à partager les images, les paroles, les émotions les plus dures », décrit-il.

La deuxième phase consiste à s’enquérir des conséquences chez chacun, troubles du sommeil, difficultés à revenir à l’hôpital, etc. La troisième partie est axée sur la psycho-éducation, ce sont « des conseils pratiques concernant l’évolution des symptômes, les symptômes devant lesquels s’inquiéter et sur que dire aux enfants. Ce sont des outils qui doivent leur servir à se sentir davantage en situation de contrôle sur ce qui leur arrive. On termine la séance en proposant de les rappeler 8 à 10 jours plus tard ».


Source : Le Quotidien du Médecin: 9458