Les 32 CHU accusent un déficit de 200 millions d’euros en 2014, pire qu’en 2013

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Publié le 28/04/2015

Crédit photo : S TOUBON

Le déficit des 32 CHU s’élève à 196 millions d’euros en 2014 contre 176 millions en 2013, a annoncé la Conférence des directeurs généraux de ces établissements.

La situation budgétaire des CHU demeure « tendue » en 2014 aux yeux des directeurs, notamment en raison de la baisse de 11 millions d’euros des dotations forfaitaires allouées par les agences régionales de snaté (ARS), principale cause de la baisse des résultats comptables.

Les dépenses à caractère médical ont augmenté de 18 % (contre 3,25 % en 2013). La Conférence explique cette « très forte progression » des charges par le prix très élevé des nouveaux traitements contre l’hépatite C.

Dette en légère diminution

Si le déficit des CHU s’est creusé en 2014, les établissements ont toutefois « amorcé une trajectoire de désendettement », note la Conférence. Fin 2014, leur dette cumulée était de 11,07 milliards d’euros, soit 75 millions d’euros en moins qu’en 2013.

Le nombre de séjours a augmenté de 2,3 % par rapport à 2013. Dans le détail, l’hospitalisation classique reste stable (+1,3 % de séjours) et l’ambulatoire « soutenue » (+2,6 % de séjours).

En 2014, les CHU sont également parvenus à maîtriser un peu mieux leurs charges de personnels, qui ont augmenté de 2,6 %, après une hausse de 2,9 % en 2013.

Efforts accrus en 2015 et 2016

Pour l’avenir, la Conférence prédit « des efforts encore accrus de la communauté hospitalière », compte tenu de l’annonce récente d’un objectif national des dépenses de l’assurance-maladie (ONDAM) fixé à 1,75 % pour 2016 au lieu de 2 % comme initialement établi.« Un tel taux n’est sans doute pas soutenable sans de fortes restructurations de l’offre de soins », préviennent les directeurs.

Dans ce contexte, ils s’inquiètent d’autant plus du poids de la récente revalorisation salariale obtenue par les sages-femmes et de la réforme du temps de travail des médecins urgentistes et des internes sur le résultat de leurs établissements en 2015.

(avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr