Cent millions de fonds MIGAC dégelés

Les cliniques ne veulent pas être oubliées

Publié le 09/01/2012
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LE GOUVERNEMENT a débloqué 100 millions d’euros pour les établissements de santé en toute fin d’année. Cette somme correspond aux fonds « MIGAC » qui avaient été gelés au début de 2011. L’enveloppe MIGAC (8,3 milliards d’euros en 2011) finance les missions d’intérêt général et les aides à la contractualisation.

Mais les cliniques privées redoutent que les Agences régionales de santé n’avantagent les hôpitaux publics lorsqu’il s’agira de distribuer ces crédits sur le terrain. Le secteur hospitalier public rafle 99 % des crédits MIGAC chaque année, rappelle la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), qui souhaite que l’enveloppe MIGAC soit réduite « afin de créer des marges de manœuvre pour les tarifs ». Les négociations pour fixer les tarifs hospitaliers 2012 débutent. Pour la FHP, il est temps d’aboutir à une « plus juste répartition des ressources »en médecine, chirurgie, obstétrique, mais aussi en psychiatrie, avec un OQN (objectif quantifié national) tenant compte des coûts. Il convient aussi de revaloriser les tarifs dans le secteur des soins de suite et réadaptation, insiste la FHP.

Dans sa plateforme de propositions qu’elle rendra publique après-demain, la Fédération hospitalière de France (FHF) appelle à une profonde évolution de la tarification à l’activité. Ce mode de financement n’est plus adapté pour les maladies chroniques et la prise en charge des personnes précaires et dépendantes, fait valoir la FHF, qui demande à nouveau l’arrêt de la convergence tarifaire entre hôpitaux et cliniques. Il convient de réserver le financement par l’assurance-maladie « aux seuls établissements exerçant des missions de service public et d’intérêt général », précise en outre la FHF.

D.CH

Source : Le Quotidien du Médecin: 9061