Les honoraires de dispensation représentent désormais la moitié de la rémunération des pharmaciens officinaux. Le débat reste houleux au sein des différents syndicats de pharmaciens.
Le mardi 26 janvier dernier, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) (qui avait signé l’accord) a exprimé sa satisfaction quant à la nouvelle rémunération à l’acte mise en place début 2015. Cela a permis de « limiter la baisse du chiffre d’affaires des pharmaciens ( - 1 %) dans un contexte économique dégradé », a expliqué Philippe Gærtner, président de la FSPF lors de ses vœux à la presse. Pour le syndicat, le chiffre d’affaires global des officines a atteint en 2015 33,112 milliards d’euros, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à 2014, alors qu’il n’a cessé depuis 2012 de diminuer de près de 1 % par an.
Quant à l’Uspo (Union des syndicats de pharmaciens d’officine), autre syndicat représentatif, mais qui était en désaccord avec la création de ce nouveau dispositif, il a demandé le 5 janvier dernier que l’honoraire de dispensation à la boîte figure dans le prix public du médicament. Et d’enfoncer le clou : « En moins de deux mois, le paracétamol aura changé de prix à trois reprises : changement de PFHT à compter du 10 novembre 2015 devenu opposable depuis le 30 décembre 2015, application de la nouvelle marge et d’un nouveau PPTTC depuis le 1er janvier 2016. »
En tout état de cause, dans le détail, pour chaque boîte de médicament remboursable vendue, les pharmaciens perçoivent 0,82 euro. Et, quand l’ordonnance comporte cinq médicaments différents, s'ajoutent alors des honoraires pour ordonnance complexe de 0,51 euro. Sur une prescription de cinq médicaments, les pharmaciens encaissent donc 4,61 euros.
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