ENTRE 2005 et 2009, on a déploré cinq décès d’enfants consécutifs à des accidents liés à des lits médicaux. Dans quatre cas, les enfants, âgés de 3 à 6 ans, ont été piégés entre les barreaux ou entre le sommier et le barreau inférieur de la barrière, le corps étant passé dans des espaces compris entre 110 et 128 mm mais pas la tête, entraînant une situation de strangulation. Dans le dernier cas, c’est un enfant de 11 ans qui a été coincé, au niveau du cou, entre la tête de lit et la planche qui avait été ajoutée pour combler l’espace, faute de dispositif adapté.
En juillet 2008, l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) avait réglementé ces lits pour enfants (« lits-parcs » à usage médical) en imposant pour la fabrication, l’importation ou la mise sur le marché un espace inférieur ou égal à 65 mm entre les barreaux, ou entre un dossier et la barrière. Mais elle doit constater que des lits non conformes sont encore utilisés en grand nombre pour des enfants de taille inférieure à 146 cm (au-dessus, les normes des lits pour adultes conviennent). Dans une décision publiée ce 4 mai au « Journal officiel », elle impose aux utilisateurs (établissements de santé, collectivités, prestataires) la mise en conformité ou le remplacement des lits équipés de barrières dans les meilleurs délais, et au plus tard le 1 er mars 2011.
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