C’est la confusion au Centre national de gestion (CNG). Le 18 juin à 17 heures, le scrutin des élections professionnelles des personnels médicaux hospitaliers a bien été clos, alors qu’il avait démarré le 11 juin et après plusieurs semaines de campagne menées par les syndicats candidats. Mais patatras, en raison d’un bug informatique, le dépouillement n’a pas pu avoir lieu. « Les investigations sont toujours en cours », a révélé le Centre national de gestion (CNG), en charge des élections avec la DGOS (ministère). « À ce stade et après avis des membres des bureaux de vote et des organisations syndicales, il a été convenu d’attendre pour que le prestataire technique puisse mener les investigations à bien. Nous ne connaissons pas l’ampleur de la panne et ne pouvons indiquer de délai de la fin de cette panne », a expliqué l’organisme au Quotidien. En 2019, le scrutin précédent n’avait posé aucun problème technique.
Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour voter
Dr Rachel Bocher, présidente de l’INPH
Quant aux représentants des syndicats hospitaliers, ils sont atterrés. L’une d’entre eux, la Dr Rachel Bocher, présidente de l’INPH, le déplore : « Depuis le début, le prestataire ne donnait pas satisfaction. Le CNG est quand même allé jusqu’au bout. Et cette fois, nous n’avons pas pu desceller les urnes virtuelles. » Dès le début du scrutin, en raison d’une première panne informatique, les médecins qui souhaitaient voter n’ont déjà pas été en mesure de le faire, et cela pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que le système soit finalement réparé. « Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton », regrette la Dr Bocher qui souligne la complexité de la procédure et remet en cause le vote dématérialisé.
Baisse de participation
La première panne a-t-elle eu un impact sur la participation, qui n’avait déjà pas suscité une forte mobilisation ? C’est la question que se posent certains syndicats. Selon l’INPH, le collège des PU-PH affiche un taux de participation de 17,5 % versus 18,9 % en 2019 ; celui des PH titulaires a recueilli 14,9 % des voix contre 15,4 % en 2019 ; enfin, le collège des PH contractuels a obtenu un taux de 3,7 % contre 5,2 % en 2019. Selon la même source, la participation a baissé et est passée de 11,4 % à 10,5 %.
Une nouvelle réunion avec le ministère aura lieu lundi 24 juin, précise la Dr Bocher : « Il n’y aura rien avant, ni dépouillement, ni résultats ». Si et seulement si la panne est résolue d’ici là.
[Mise à jour, 20/06, 9h50 : le CNG estime auprès du Quotidien ne pas être responsable de la panne technique. L’organisme précise que la faute revient au prestataire et à sa plateforme qui ont été choisis à la suite d un appel d’offres.]
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