À la suite de la publication mardi 16 avril au Journal officiel des arrêtés confirmant la très polémique campagne tarifaire pour 2024, les présidents des commissions médicales d’établissement (CME) des cliniques ont annoncé ce jeudi 18 avril soutenir la grève programmée par la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) le 3 juin.
En cause, les tarifs 2024 pour les cliniques (+0,3 %), jugés « iniques » par la FHP par rapport aux arbitrages du public (+ 4,3%).
« Cette décision menace l'existence de nombreuses activités et établissements privés : 60 % seront en déficit en 2024, 20 points de plus qu’aujourd’hui, prophétisent les présidents de CME du privé. Elle a été prise alors même que ces établissements garantissent l’accès aux soins de tous les Français, répondant parfois seuls aux besoins de santé du territoire en l’absence d’offre publique. »
Accueil de tous les patients
Emboîtant les pas du président de la FHP Lamine Gharbi, les médecins insistent : « Nous accueillons tous les patients qui le souhaitent, sans distinction de pathologie ni de statut social. »
Et d’ajouter : « Dans les hôpitaux privés, les médecins libéraux prennent très largement leur part dans la permanence des soins en établissement, souvent même sans rémunération ni reconnaissance de la part des agences régionales de santé. » Une manière de répondre au ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux qui, lors d’un déplacement à Toulouse, avait reproché aux cliniques de ne pas prendre toute leur part dans la prise en charge des urgences psychiatriques.
« Nous n'accepterons donc pas d'être les variables d'ajustement du budget du ministère de la Santé, concluent-ils. C’est la raison pour laquelle nous soutenons la grève annoncée le 3 juin. »
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