Hôpital : Marie-Noëlle Gérain-Breuzard, DG du CHU de Tours, nommée à la tête du CNG

Par un arrêté publié ce week-end, Marie-Noëlle Gérain-Breuzard est nommée directrice générale du Centre national de gestion (CNG) des praticiens hospitaliers et des personnels de direction de la fonction publique hospitalière, à compter du 1^er mars 2023, pour une durée de trois ans.

Directrice générale du CHU de Tours (Indre-et-Loire) et présidente de la conférence des DG de CHU, elle va succéder à Ève Parier, inspectrice générale des affaires sociales (Igas) qui a quitté la direction du CNG fin décembre après un mandat de trois ans. 

Diplômée de l'École des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes en 1987 après un master en droit privé, Marie-Noëlle Gérain-Breuzard a occupé plusieurs postes au sein de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pendant vingt-trois ans, en particulier à des fonctions de ressources humaines. Elle ensuite dirigé le centre hospitalier intercommunal de Créteil (Chic) de 2011 à 2014 avant de prendre la tête du CHRU de Tours.

Dossiers chauds

En 2020, elle avait été élue présidente de la conférence des DG de CHU. À ce titre, elle avait présenté début 2022 une plateforme commune de propositions en vue de l'élection présidentielle avec les présidents de CME de CHU et les doyens. L’iniquité entre les différents secteurs d'exercice « contribue largement à la désaffection actuelle, avec une plus forte contrainte concentrée sur l’hôpital (métiers à garde, postes de nuit, etc.), relevait-elle. La répartition de la charge de la permanence des soins s’est totalement diluée si bien que tout converge vers l’hôpital et les CHU ».

Auditionnée par la commission d'enquête du Sénat sur l'hôpital au printemps de l'année dernière, elle était revenue sur la transformation du rapport au travail. « Les aspirations au temps libre, le rapport à la hiérarchie, l’expression plus assumée de la souffrance au travail, le besoin renforcé d’équité, la course à une meilleure rémunération, le zapping professionnel » en sont aujourd'hui les principales expressions, selon elle.

Plusieurs dossiers chauds l'attendent au CNG, qui gère les carrières hospitalières, en commençant par la régularisation des praticiens à diplôme hors UE (Padhue) qui a pris beaucoup de retard et dont le terme a été reporté au 30 avril. L'année prochaine, elle aura également à mettre en œuvre la nouvelle procédure de « matching » dans le choix de spécialité des internes.