La PU-PH fait les frais de cet acharnement, qui ont raison de sa vocation. « J’ai cru que j’allais mourir, sincèrement ! Ça a été d’une telle violence, d’une telle mise à l’écart. J’étais épuisée, confie-t-elle. Je pense que si je n’avais pas eu des enfants à cette période-là… J’étais vraiment pré-suicidaire ». Une situation intenable qui la pousse finalement à s’extraire et quitter son poste. « Ça devenait tellement fou que j’ai décidé de m’extraire de mon métier de médecin ! »

Toucher vaginal sur une patiente endormie

Un autre témoignage édifiant et face caméra figure dans de ce documentaire. Marine Lorphelin, aujourd’hui médecin généraliste (et miss France 2013), reste encore marquée par ses années d’apprentissage hospitalier. « Le bloc opératoire est dirigé par des hommes qui peuvent avoir des comportements de proximité complètement inadaptés. Ça fait régulièrement des blagues graveleuses, déplore-t-elle, avec parfois des mains sur l’épaule ou dans les cheveux en disant “tu es jolie aujourd’hui” ». Dans le documentaire, l’omnipraticienne pointe les graves dérives – pouvant être qualifiées d’agressions sexuelles – dont se rendent coupables certains praticiens en stage. « Je me suis retrouvée un jour avec plusieurs étudiants au bloc opératoire. C’est là qu’on nous a proposé de faire un toucher vaginal sur une patiente endormie, raconte-t-elle estomaquée. Sur le moment je n’ai pas pu réagir ni pu défendre cette patiente qui n’avait pas donné son consentement. »