La FHF réclame une rallonge de 6,3 milliards d’euros dans le budget de la Sécu 2025

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Publié le 04/09/2024
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À l’occasion de son université d’été, la Fédération hospitalière de France (FHF) a réclamé mercredi 4 septembre au « futur exécutif » une progression de 6 % des dépenses de santé (Ondam) dans le budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Attendu fin septembre, l’examen du texte pourrait être reporté d’une à deux semaines.

Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France

Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France

Face au marasme dans lequel se noie l’hôpital public, comment mettre la pression sur un « futur gouvernement » dont on ignore tout et qui se fait encore et toujours attendre ? Tel est le casse-tête du président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Arnaud Robinet. À l’occasion des universités d’été du lobby hospitalier, qui se sont tenues ce mercredi 4 septembre, le successeur de Frédéric Valletoux a alerté sur la situation financière inédite de l’hôpital public tout en envoyant d’ores et déjà un message politique au « futur exécutif » pour l’appeler « à l’action et au soutien du service public en santé ».

« Les faits sont clairs et documentés : parmi les établissements, ceux qui sont le plus en difficultés sur le plan budgétaire sont ceux qui assument le service public. Les difficultés n’ont jamais été aussi profondes et aussi répandues », a indiqué le président de la Fédération.

Le déficit cumulé des hôpitaux publics dépasse 1,7 milliard d’euros en 2023 et devrait atteindre 2 milliards en 2024, dont 1,3 milliard en raison du sous-financement des coûts supplémentaires liés à l’inflation, a-t-il précisé.

Huit Ehpad sur dix en déficit

La situation est tout aussi difficile pour le secteur médico-social public. En 2023, 85 % des Ehpad sont en déficit.

Face à cette situation, la FHF réclame au futur gouvernement une rallonge dans le futur budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. « L’hôpital public a besoin de 2,4 milliards d’euros supplémentaires sur l’année 2024 et d’une réévaluation de l’Ondam [dépenses de santé pour les établissements, NDLR] pour 2025 de l’ordre de 3,9 milliards d’euros », insiste la fédération. À défaut d’agir sur l’année en cours (LFSS 2024), la FHF est partante pour une hausse de l’Ondam 2025 de 6,3 milliards d’euros. Ce qui correspond à une augmentation de 6 % de l’enveloppe allouée aux hôpitaux par rapport à l’Ondam initial de 2024.

La FHF inclut dans sa requête 600 millions d’euros en compensation de l’avantage fiscal dont bénéficient les cliniques privées (l’ancien CICE) et 1,8 milliard d’euros pour l’inflation.

Attendu fin septembre, l’examen du texte pourrait être reporté d’une à deux semaines. « Ce sont les seules informations que nous ayons eues jusqu'à maintenant », a déploré Arnaud Robinet, pour qui, toutefois, cela « urge un peu ».

Grand âge, recherche : inquiétude sur les dossiers en jachère

Les grands chantiers qui étaient en cours avant la dissolution de l’Assemblée nationale doivent à tout prix être relancés et finalisés, alerte la FHF. Son président Arnaud Robinet ne souhaite plus d’une gestion dans l’urgence des grandes problématiques de santé. Outre la loi grand âge, la fédération rappelle l’engagement du gouvernement à créer 50 000 postes dans le secteur d’ici à 2030. Pareillement, la stratégie à moyen terme de soutien à l’investissement et à la recherche hospitalière est inachevée. Au prochain ministre de la Santé de la relancer.


Source : lequotidiendumedecin.fr