Lancement du programme PHARE à Lyon

Pour des achats hospitaliers mieux « éclairés »

Publié le 05/10/2011
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Crédit photo : AFP

C’EST UN PROGRAMME « d’accompagnement », certes, mais un peu forcé et dûment encadré qui a été présenté à Lyon, le 4 octobre, sous l’acronyme PHARE, histoire de bien montrer le chemin aux hôpitaux qui auraient perdu de vue leur port d’équilibre financier ! La directrice générale de l’offre de soins (DGOS), Annie Podeur, et son aréopage, avait donc choisi Lyon pour venir présenter ce programme, bien qu’un

« chantier pilote » soit plutôt prévu en région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA). Cependant, venir dans une « région leader en matière de bonne pratique d’achats hospitaliers » était aussi une façon « de ne pas rester à Paris, et d’aller sur le terrain !», a-t-elle expliqué.

L’enjeu de ce programme est forcément « majeur ». La directrice a rappelé que « les achats hospitaliers représentent 18 milliards d’euros annuels, soit l’équivalent des achats de l’Etat hors armement », et constitue le second poste de dépenses des hôpitaux, après la masse salariale. En dépit des mesures présentées dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2012, Annie Podeur a assuré que l’objectif du programme n’était pas de faire « des économies nettes, mais de dégager des marges pour les mettre au service des hôpitaux ».

Comparer les gains.

PHARE pousse donc à une réorganisation drastique de la fonction achat dans les hôpitaux, par le regroupement des commandes, par la négociation, mais aussi par une meilleure connaissance du marché, afin de maîtriser les coûts et atteindre l’objectif de 910 millions d’euros de gains à l’horizon 2013.

À titre indicatif, Annie Podeur a affirmé que cette somme représentait une potentialité d’achat de 700 IRM en France. Il n’en reste pas moins qu’il a été demandé aux Agences régionales de santé (ARS) de jouer un rôle « d’animateur et de facilitateur » de cette grande réorganisation des achats hospitaliers, et qu’elles auront leur mot à dire quant au bon usage des économies dégagées.

Pour mieux piloter cette opération, la DGOS s’est adjointe les compétences de la Direction générale de la modernisation de l’Etat (DGME). Quant au comité national des achats hospitaliers, qui réunit des représentants d’ARS et des acteurs ad hoc pour déployer ce programme, il va lancer un premier chantier. Parmi les actions prévues, figurent notamment la mise en place d’un responsable « achats » dans tous les hôpitaux ou groupements de coopération, avec pour pilote le centre hospitalier d’Avignon (PACA), et l’élaboration d’une méthode généralisée de calcul des gains d’achats qui permettra de comparer les efforts obtenus au niveau national.

DE NOTRE CORRESPONDANTE CAROLINE FAESCH

Source : Le Quotidien du Médecin: 9018