Praticiens hospitaliers : le Dr Éric Le Bihan prend la tête du Snphare, l'attractivité des carrières médicales reste le dossier prioritaire

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Publié le 14/09/2022

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Anesthésiste-réanimateur à l'hôpital Beaujon (AP-HP) depuis 2005, le Dr Éric Le Bihan vient de prendre la tête du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi aux autres spécialités (Snphare). L’ex-vice-président remplace la Dr Emmanuelle Durand qui assurait la présidence du syndicat depuis janvier 2022. Cette dernière a remercié « chaque personne lui ayant accordé sa confiance » et précise qu’elle restera « syndicalement engagée au sein du conseil d’administration ».

Contacté ce mercredi par « Le Quotidien », le Dr Éric Le Bihan assure qu’il continuera la politique syndicale menée aux côtés d'Emmanuelle Durand. Les priorités n’ont pas changé à ses yeux : « l’attractivité des carrières hospitalières et la prise en compte de la pénibilité de la permanence des soins, en termes de rémunération et de retraite ». Ces revendications revêtent un caractère très urgent car « les problèmes de l’été viennent en grande partie du déficit chronique de personnels médicaux et paramédicaux », analyse le leader syndical.

Pérennisation des mesures d’attractivité ?

Côté carrières et statuts, le nouveau président du Snphare relance d'emblée une requête centrale : l’octroi immédiat de quatre ans d’ancienneté pour les PH nommés avant le 1er octobre 2020. Il souhaite aussi « une réforme de la gouvernance, en mettant les médecins et les PH au cœur des décisions des établissements ».

A la lumière de la crise des urgences cet été, le Dr Le Bihan demande que deux mesures provisoires d’attractivité de la mission Braun soient pérennisées au-delà du mois de septembre : la majoration de 50 % de l’indemnité de sujétion pour la permanence des soins et le doublement la rémunération du temps de travail additionnel (TTA). Tout comme l’intersyndicale Action praticiens hôpital (APH), le Snphare est sollicité ces dernières semaines par de nombreux praticiens hospitaliers inquiets car certains établissements n’appliqueraient pas ces majorations « à tous » ou les appliqueraient « partiellement ». D’autres hôpitaux retardent le règlement de ces suppléments « rendant illisible l’effectivité de la mesure pour certains praticiens hospitaliers ».


Source : lequotidiendumedecin.fr