Les personnels médicaux à l’hôpital et dans le médico-social publics (médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes) voient leur rémunération légèrement diminuer entre 2021 et 2022 en euros constants, indique la Drees (ministère de la Santé) dans une étude publiée sur les salaires dans la fonction publique hospitalière. Compte tenu de l’inflation, le salaire moyen de ces personnels a baissé de 1,5 % pour s’établir en moyenne à 6 501 euros net par mois (environ 7 800 euros brut). Un recul par rapport à 2021, année qui avait enregistré une forte progression (+3,2 %).
Les 10 % de personnels médicaux les moins bien rémunérés perçoivent moins de 3 369 euros net par mois en équivalent temps plein (EQTP). À l’opposé, les 10 % les mieux rémunérés gagnent plus de 9 633 euros. « Les disparités salariales entre plus hauts et plus bas salaires dans la fonction publique hospitalière s’accentuent, notamment au sein des personnels médicaux et des contractuels », confirme la Drees.
Salaires minorés de 13,5 % pour les femmes médecins
À profil identique, les écarts salariaux entre les femmes et les hommes persistent. S’ils régressent dans certains corps de métiers, ils sont le plus marqués chez les personnels médicaux : les femmes gagnent en moyenne 1,3 % de moins que les hommes parmi les agents fonctionnaires, 6 % de moins parmi les contractuels mais 13,5 % au sein de la famille médicale, où elles sont aussi plus jeunes que les hommes.
Tous statuts confondus (et personnels médicaux inclus), un agent perçoit en moyenne 2 734 euros net par mois en EQTP. Compte tenu du net regain d’inflation en 2022 (+5,2 %, après +1,6 % en 2021), le salaire net moyen en euros constants se replie (-0,4 %) après avoir fortement progressé en 2021 (+2,8 %).
En 2022, la fonction publique hospitalière (FPH) emploie 1,2 million d’agents dont 7 % sont des personnels médicaux.
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