Relayée en Une de notre dernière édition sous le titre « Halte au crime », l'offensive académique et ordinale rassemblant médecins, pharmaciens et vétérinaires semble avoir porté ses fruits. La ratification par la France de la convention internationale qui criminalise le trafic de produits de santé falsifiés serait maintenant une question de semaines – le ministère des Affaires étrangères a évoqué mardi un paraphe « courant juin ».
Dont acte. Car la conférence organisée par les Académies et les Ordres a une nouvelle fois mis l'accent sur l'ampleur du phénomène. L'aire géographique concernée n'a pas de limite – les pays en développement sont touchés de plein fouet mais l'Europe n'est plus épargnée. Le champ thérapeutique couvert est complet – toutes les classes de médicaments sont désormais concernées, note l'OMS.
Quant au concept même de « médicament falsifié », il réunit, ont rappelé les experts, les médicaments contrefaits, les médicaments de qualité inférieure, insuffisamment dosés, ou bien encore ceux qui contiennent d'autres substances que celles attendues. Les risques pour la santé de ceux qui les consomment sont donc d'une confondante variété : en pensant qu'on se soigne, on peut ne pas se soigner, ou se soigner à bas régime, ou bien s'empoisonner.
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