Permanence des soins

L’Yonne veut soulager le 15

Publié le 03/03/2010
Article réservé aux abonnés

Sous l’impulsion de l’Union régionale des médecins libéraux de Bourgogne (URML), en partenariat avec le Conseil de l’Ordre et l’assurance-maladie, le département de l’Yonne vient de se doter d’un système de régulation libérale distinct du 15. Destiné à soulager le standard spécifique des urgences, ce numéro d’appel (le 39 66) est déjà déployé sur l’ensemble du département, mais ne fonctionne que dans les zones non couvertes par SOS Médecins. C’est ainsi que les secteurs d’Auxerre ou de Sens par exemple continueront à utiliser le numéro d’appel de SOS médecins, le 36 24. Avantage du système, les médecins régulateurs libéraux pourront exercer leurs talents depuis leur propre domicile, connecté au 39 66. De quoi favoriser le volontariat, dont l’Ordre juge qu’il s’essouffle, faute de combattants, en matière de PDS. Selon l’URML de Bourgogne, ce nouveau dispositif a déjà permis à 20 nouveaux médecins libéraux de se porter volontaires pour la régulation dans le département.

Mais il faut prévenir les patients de la règle du jeu et leur apprendre à distinguer ce qui relève du 39 66 ou du 15. À cet effet, une campagne d’information, sous forme d’affichettes et de dépliants, est prévue pendant tout le mois de mars. On trouvera ces documents dans les cabinets médicaux et les pharmacies, à côté des guichets des caisses d’assurance-maladie et des mutuelles. Des annonces dans la presse régionale et locale sont prévues.

Plus d’un tiers des départements français disposent déjà d’un numéro d’appel pour la PDS distinct du 15. Dans son dernier état des lieux de la PDS, l’Ordre des médecins en recense exactement 38, comme le Pas-de-Calais, les Landes, ou encore les départements de la région Midi-Pyrénées. Les libéraux qui travaillent dans ces secteurs estiment que les délais de réponse aux appels s’en trouvent sensiblement améliorés, tant pour les appels relevant de la PDS que pour ceux relevant de l’urgence, les deux centres de régulation restant interconnectés. Côté hospitalier, l’enthousiasme est généralement plus modéré ; on fait valoir que l’engorgement du 15 n’est pas dû au trop grand nombre d’appels qui y aboutissent, mais plutôt à l’insuffisance des moyens humains déployés.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8721