Un patient, vif ou moins vif, arrive aux urgences d’un hôpital ; il passe devant une borne bluetooth et son téléphone bipe : s’affiche sur l’écran du portable, même verrouillé, sa carte de donneur d’organes, avec mention détaillée de ceux dont il est expressément d’accord pour se défaire.
Film de Monty Python ? Science-fiction ? Non. Promesse d’une nouvelle appli « santé » de précision mise au point en Suisse. Son inventeur est le Dr Jocelyn Corniche, anesthésiste au centre hospitalier universitaire du canton de Vaud, déjà concepteur d’un système Echo112, qu’utiliseraient plus de 350 000 de ses concitoyens, pour le contact et la géolocalisation des urgences.
Cette fois-ci, le Dr Corniche a bénéficié de l’appui de Swisstransplant, fondation nationale pour le don et la transplantation d’organes. Car l’objectif de ces « organes bipeurs » est bien sûr d’augmenter significativement le nombre de donneurs potentiels dans le pays, « l’un des plus mauvais élèves européens en matière de dons d’organes », souligne Swisstransplant.
En Suisse, 5 % seulement des donneurs potentiels porteraient sur eux leur carte spécifiant leur engagement. L’avenir dira vite si la carte de donneur électronique leur paraîtra plus mobile.
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