Quel impact a eu la troisième vague de canicule sur les services d'urgences jusqu'à présent ?

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Publié le 12/08/2022

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Entre le 2 et le 8 août, 27,7 % de la population a été concernée par une vigilance orange à la canicule et 61,8 % par une vigilance jaune. « Cette vague de chaleur est remarquable par sa durée, notamment dans les départements du Sud, note Santé publique France (SPF) dans son point épidémiologique diffusé jeudi. Les recours aux soins d’urgences pour canicule augmentent en parallèle des températures et demeurent à des niveaux relativement élevés depuis le 12 juillet ».

Dans les six régions en orange (Auvergne-Rhône Alpes, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Paca, Grand-Est et Bourgogne Franche-Comté), concernant les recours aux soins d'urgences « toutes causes », « aucune évolution notable n'est observée », note SPF. Mais dans le détail, l'indicateur composite iCanicule qui documente les prises en charge pour hyperthermies, déshydrations et hyponatrémies traduit l'impact des fortes chaleurs sur la santé. « Sa part dans l’activité codée totale des services d’urgence et des associations SOS médecins a augmenté entre le 30 juillet et le 5 août, pour tous les âges, décrit SPF. Les augmentations les plus élevées sont observées chez les 75 ans et plus. La part d’iCanicule dans les passages aux urgences et les actes SOS médecins demeure à des niveaux relativement élevés par rapport à ceux observés habituellement en été depuis le 12 juillet », date de début de la deuxième vague de chaleur.

Evolution de l'indice iCanicule
Evolution de l'indice iCanicule (source SPF)

Une des explications pourrait être la brièveté du répit entre les deux dernières vagues de chaleur estivales probablement insuffisante pour permettre « une récupération pleine des organismes, notamment des populations les plus vulnérables », avance SPF. Les effets sur le corps des vagues répétées de canicule, spécifique à cette année, sont encore mal connus mais inquiètent.

En outre, localement, des niveaux de particules fines supérieurs aux seuils d’information et d’alerte ont pu être observés en lien avec les différents incendies de forêt. Cependant, pour l'heure, aucun département n’a connu d’épisodes de pollution à l’ozone, même si ceux-ci ont vocation à augmenter avec les températures et des dépassements localisés des seuils d’information et de recommandation pourraient être enregistrés. Enfin s'agissant des travailleurs, aucun décès en lien possible avec les fortes températures n'a été notifié à SPF par le ministère du Travail.

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr