Les effets du gaz sarin sont connus depuis longtemps, avec à la fois des complications respiratoires par hypersécrétions des voies respiratoires, des troubles musculaires et de la conscience. D'où les trois versants du traitement : atropine, diazépam et un antidote de la famille des oximes, la pralidoxime. Ces trois substances sont mélangées dans des seringues prépréparées que les militaires portent sur eux et qu'ils peuvent s'auto-injecter en cas de suspicion d'attaque au gaz sarin.
Heureusement, ce gaz est instable, et si à Tokyo on a compté 5 000 à 6 000 victimes, peu étaient atteintes vraiment sévèrement, ce qui pose un autre défi en termes de tri pour identifier les cas les plus graves au sein des urgences.
Un diagnostic clinique dans un premier temps
L'utilisation supposée du gaz sarin en Syrie a en revanche provoqué de nombreuses victimes mais, pour certaines, ce gaz était peut-être associé à d'autres. Tout le problème, en cas d'attentat avec un gaz neurotoxique, c'est qu'on n'est pas sûr qu'il s'agit du gaz sarin, d'une molécule voisine, d'un mélange avec un autre produit, et qu'on ne connaît ni la concentration ni la quantité employée.
« Pour identifier le produit en cause, on sait que le diagnostic clinique est meilleur et plus rapide que le diagnostic toxicologique, et les soignants doivent être formés à reconnaître les intoxications aux organophosphorés ou à d'autres toxiques », souligne le Pr Frédéric Lapostolle (Bobigny). L'analyse toxicologique viendra dans un deuxième temps confirmer le diagnostic.
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