Un déchocage partagé entre urgentistes et anesthésistes-réanimateurs

Par
Publié le 03/06/2019
Article réservé aux abonnés

Qui doit assurer la réalisation des déchocages au sein des urgences ? Les anesthésistes-réanimateurs ou les urgentistes ? « Aujourd’hui, cette tâche est souvent partagée entre les uns et les autres, notamment au sein des grandes structures comme les CHU. Mais à l’avenir, il est probable que ce seront de plus en plus les urgentistes qui auront la responsabilité des salles d’accueil des urgences vitales (SAUV) », indique le Dr Guillaume Valdenaire, urgentiste au CHU de Bordeaux.

Il y a 20 ou 30 ans, ce sont quasi exclusivement les anesthésistes-réanimateurs qui assuraient les déchocages aux urgences. « La très grande majorité des patients accueillis dans ces structures étaient en effet des polytraumatisés, notamment après des accidents de la route. Mais aujourd’hui, l’activité de traumatologie routière est en nette baisse au point que s’est parfois posée, dans certains endroits, la question du maintien des A/R aux urgences », indique le Dr Valdenaire.

En fait, de plus en plus, ce sont les urgentistes qui prennent le relais et assurent eux-mêmes cette activité de déchocage. « C’est le cas notamment dans les centres hospitaliers (CH) où il n’y a pas d’A/R aux urgences. Certes, en principe, ces hôpitaux n’ont pas vocation à recevoir les patients les plus graves, ceux-ci devant être orientés vers les « trauma centers » des CHU. Mais il peut arriver qu’on fasse des déchocages dans des CH », indique le Dr Valdenaire.

Entretien avec le Dr Guillaume Valdenaire, urgentiste au CHU de Bordeaux et coordonnateur médical du territoire de Gironde pour l’Observatoire régional des urgences.

Antoine Dalat

Source : Le Quotidien du médecin: 9754