Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) s'est indigné mardi 19 juillet de la diminution du nombre de postes offerts aux internes démarrant leur 3e cycle à la rentrée 2016.
Le gouvernement a en effet décidé d'ouvrir 149 postes d'internat en ophtalmologie à la prochaine rentrée universitaire, soit 10 de moins qu'en 2015. La spécialité enregistrait une augmentation de postes depuis 2012 pour faire face à la pénurie de professionnels. « Cette nouvelle baisse vient ruiner nos espoirs de parvenir un jour à l'équilibre des soins entre offre et demande. Et pourtant, ce ne sont pas les vocations qui manquent : l'ophtalmologie est l'une des trois spécialités les plus demandées aux épreuves classantes nationales », analyse le Dr Thierry Bour, le président du SNOF.
Le syndicat déplore d'autant plus cette décision que la spécialité connaît les délais de rendez-vous les plus importants avec plus de 100 jours d'attente en moyenne en raison de la pénurie de praticiens. « Chaque année, de 200 à 250 ophtalmologistes partent à la retraite. Si seuls 150 sont formés, cela représente un déficit supplémentaire d’environ 100 praticiens chaque année. Quelle spécialité médicale peut survivre à une telle pénurie organisée ? », précise le président du SNOF, ajoutant qu'il était nécessaire de sanctuariser les postes et de les augmenter.
Pass-L. AS : confrontés à une réforme trop complexe, les doyens réclament une seule voie d’accès par université
Laurence Marbach (Lipseim) : « Rien n’est fait véritablement pour éviter les suicides des étudiants en médecine »
Exclus de la nouvelle convention, les médecins remplaçants ripostent et déposent un recours
Blessée pour les JO, l’interne Marie Bouchard s’élancera sur le 10 km pour tous