Par arrêtés publiés ce 27 juillet, le ministère de l'Enseignement supérieur vient d'autoriser huit universités à reverser les places en deuxième année de médecine d'une filière à l'autre. En d'autres termes, les places réservées aux L.AS - mais non pourvues à cause d'un taux d'échec parfois élevé chez ces étudiants - seront redistribuées aux étudiants inscrits en PASS, jusqu'alors sur liste d'attente.
La publication de ces arrêtés découle d'un décret du 14 juillet, qui autorisait exceptionnellement ces reports de places entre filières, sur demande exprès de l'université aux ministères chargés de la Santé et de l'Enseignement supérieur.
Dans le détail, les universités d'Amiens, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Paris, Clermont-Ferrand et Saint-Étienne offriront des places supplémentaires au PASS - soustraites des L.AS donc - pour accéder aux filières de médecine, pharmacie, maïeutique et odontologie. À Créteil, ces redistributions ne concerneront pas la filière odontologie. À Reims, c'est la maïeutique qui est exclue. Enfin, à Limoges seules les places vacantes en médecine et odontologie seront ventilées.
À Paris, cette autorisation permettra à une vingtaine d'étudiants, en PASS, d'avoir accès aux études de médecine à la rentrée prochaine. Et une dizaine d'étudiants à Limoges ou encore Créteil. D'autres facs devraient suivre le mouvement, dans l'attente des autorisations ministérielles.
Nouvelles augmentations
Dans le même temps, une augmentation inédite et exceptionnelle des capacités d'accueil en 2e année de médecine est en cours dans quinze universités. Le 8 juillet dernier, et après un an d'imbroglio autour de la réforme de la première année d'accès aux études de santé, le Conseil d'État avait sommé ces facultés d'augmenter le nombre de places en deuxième année pour la rentrée prochaine. La haute juridiction avait jugé que ces quinze universités n'avaient pas joué le jeu de la réforme, qui prévoyait une augmentation substantielle des capacités d'accueil - pour gérer la transition entre les deux systèmes.
Ainsi, les universités d'Aix-Marseille, des Antilles, Bordeaux, Bourgogne, Caen-Normandie, Clermont-Auvergne, Lille-II, Lorraine, Montpellier, Poitiers, Rouen-Normandie, Saint-Étienne, Strasbourg, Toulouse-III et Tours ont été assignées par le Conseil d'État d'augmenter dans les plus brefs délais de 20 % les places réservées en médecine, dentaire, maïeutique, pharmacie. 42 places en médecine, tous parcours confondus, ont été ouvertes à Saint-Étienne, 58 à Tours, 12 à Caen ou encore 123 à Aix-Marseille. Ces nouvelles places seront attribuées aux étudiants « par ordre de mérite ».
Derniers recours pour les étudiants attendus pendant l'été : la possibilité d'examen de leur dossier devant une commission universitaire créée ad hoc. Promises par Jean Castex, ces commissions spéciales pourront notamment accorder, par dérogation, un redoublement au cas par cas. Les étudiants en première année ont jusqu'au 23 août pour présenter leur dossier.
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