Le verdict est tombé ce mardi pour les syndicats juniors. Un arrêté au « Journal Officiel » relatif à l'examen de représentativité des organisations représentant les étudiants en médecine, internes, chefs de clinique et médecins remplaçants valide la représentativité de quatre structures jeunes ainsi « reconnues au niveau national », syndicats qui sont dès lors associés « en qualité d'observateurs aux négociations » conventionnelles avec la Cnam, qui s'ouvrent ce mercredi.
Il s'agit de l'Association nationale des étudiants en médecine en France (Anemf), de
l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), de l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) et du Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (Reagjir). En revanche, comme elle le redoutait et le conteste fortement, la structure Jeunes Médecins – JM, ex-ISNCCA – du Dr Emanuel Loeb ne fait pas partie de cette liste officielle et se trouve donc de facto exclue des discussions.
Selon Jeunes Médecins, le ministère de la Santé avance comme unique motif d'exclusion « la gratuité de l'adhésion » à ce syndicat. « Alors qu’il n’est spécifié dans aucun texte que les cotisations à un syndicat doivent être payantes pour justifier de sa représentativité, Jeunes Médecins s’offusque d’une telle interprétation », proteste Emanuel Loeb.
Critères
Cette liste de syndicats représentatifs a été arrêtée en fonction de plusieurs critères : l'indépendance, notamment financière ; les effectifs d'adhérents ; une ancienneté minimale de deux ans à compter de la date de dépôt légal des statuts (sauf dérogation) ; et l'activité réalisée en vue de la défense ou de la représentation des étudiants ou des professionnels auxquels chaque organisation s'adresse.
Rappelons que ce statut d'observateur des syndicats de jeunes ne donne pas le droit de signer la convention mais permet de siéger à la table des négociations pour faire entendre la voix des jeunes praticiens. Or, plusieurs sujets sensibles les intéressent au plus haut point – de la liberté d'installation en passant par l'accès au secteur II.
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