La Direction générale de l'offre de soins (DGOS) a indiqué ce vendredi à l'AFP que le classement des Samu du Point était marqué « de plusieurs erreurs méthodologiques et de raisonnement » et que le nombre de 4,6 millions d'appels restés sans réponse ne pouvait « en aucun cas » être confirmé.
« Il n’est pas tenu compte des appels adressés par erreur aux centres 15, pour lesquels les appelants raccrochent spontanément en entendant la réponse automatique dont sont dotés certains Samu, estime la DGOS. [...] Pour cette raison – mais aussi parce qu'une même personne peut passer des appels multiples – on ne peut en aucun cas affirmer que 4,6 millions de personnes n'ont pas reçu de réponse », a-t-elle souligné.
Pas de recueil uniformisé et automatisé
Cette direction du ministère de la Santé ne donne donc pas de crédit à l'enquête du Point qui a pour la première fois réalisé un classement des Samu, publié mercredi, en tenant compte du taux de réponse téléphonique des services de régulation des Samu. L'hebdomadaire s'est appuyé sur statistiques annuelles des établissements de santé (SAE) collectés chaque année par le ministère de la Santé auprès des hôpitaux et selon lesquels 4,6 des 29,2 millions d'appels passés aux centres d'appel du Samu en 2016 n'ont pas reçu de réponse (sept services n'ont pas communiqué leurs chiffres).
La DGOS souligne que les données remontées sont « déclaratives » et reconnaît qu'elles ne font pas encore « l'objet d'un recueil uniformisé et automatisé ». Des propositions émanant des représentants urgentistes et du conseil national de l'urgence hospitalière pour la formation au Samu et « l'amélioration de la qualité de réponse » sont à l'étude, rappelle la DGOS, de même qu'un « programme ambitieux de modernisation des moyens informatiques et téléphoniques des Samu ».
Avec AFP
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