Après la mort d'un patient égaré, l'AP-HP renforce la vidéo surveillance dans ses établissements

Publié le 02/03/2017
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

"Patient tragiquement disparu à HEGP : suite à enquête interne l'APHP reconnaît sa responsabilité dans dysfonctionnements". C'est par un tweet que Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP a reconnu la responsabilité de son groupe hospitalier, dans une affaire dans laquelle un patient avait été retrouvé la mort trois jours après sa disparition fin janvier.

Initialement hospitalisé en psychiatrie à Sainte-Anne à Paris, ce patient avait été transféré au sein du service de médecine interne de l'HEGP dans le XVe arrondissement, où il a disparu le 28 janvier. Le 31, malgré des recherches quotidiennes, un agent de sécurité avait trouvé son corps "dans une issue de secours du parking Nord" de l'établissement, selon le rapport d'analyse dévoilé mercredi par l'AP-HP.

La directrice du groupe hospitalier n'a été informée de la disparition que le 31 janvier à 13h00, en même temps que du décès, selon le rapport de l'AP-HPqui égrène en outre "des carences" dans l'organisation des recherches, comme la "non utilisation du système de vidéosurveillance en rétrospectif", une "panne d'écran" ou une absence de plan de recherche. La famille, elle aussi prévenue "tardivement", n'a pas été suffisamment "prise en compte". D'autres éléments ont contribué au drame : la disparition est survenue un weekend, en l'absence du cadre du service, et dans un contexte d'activité "particulièrement intense", en pleine période de grippe et en présence de patients lourds.

A la suite du décès, "des actions ont été immédiatement mises en œuvre à l’HEGP", selon l'AP-HP, qui a notamment demandé au site "d'avoir systématiquement recours à la vidéoprotection" lors d'une disparition inquiétante. En lien avec les recommandations du rapport, l’AP-HP a d'ailleurs "décidé de renforcer les mesures de vigilance dans l’ensemble de ses hôpitaux", en développant notamment "le port, par les patients volontaires et sous décision médicale, d’un dispositif de localisation" ou encore en renforçant son parc de 1.150 caméras.


Source : lequotidiendumedecin.fr