Des propositions de la CSMF et du Collège de la médecine générale pour faire évoluer la ROSP

Publié le 13/04/2014

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L’annonce en fin de semaine des résultats de la deuxième année de ROSP a été saluée par un double communiqué émanant de la CSMF, qui contraste avec la discrétion des autres syndicats sur ce second bilan de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique. Le premier communiqué, signé de la présidence du syndicat, se réjouit des avancées du nouveau système de rémunération accompagné depuis le début par la CSMF, qui « a permis de reconnaître les actions accomplies par les médecins libéraux en matière de santé publique » et est un mécanisme « positif tant en termes de santé publique que de qualité de services pour les patients. »

Encore plus enthousiastes, les généralistes de l’UNOF saluent « une avancée majeure en termes de qualité de soins et de diversification de la rémunération du médecin généraliste » et se félicitent « de la forte implication des médecins généralistes libéraux dans la prévention, la qualité du suivi des patients et l’informatisation des cabinets ». « Les médecins généralistes se sont appropriés le dispositif, celui-ci fait désormais partie de leur pratique, » souligne le syndicat de Luc Duquesnel, qui voit la ROSP comme une « bouffée d’oxygène financière indispensable au médecin généraliste »

Pour autant, après deux ans sans modification du dispositif, la CSMF veut désormais aller plus loin. Pour la Conf’, « il est urgent de procéder à la généralisation de l’ensemble de la ROSP pour toutes les spécialités, à commencer par celles dont les dossiers sont déjà prêts : la pédiatrie et l’endocrinologie. » Même impatience à l’UNOF qui interpelle l’Assurance maladie à ce propos : « Il est temps, à présent, de remettre la ROSP sur le chantier pour améliorer le dispositif et actualiser les différents indicateurs.

Nouvelles recos sur les patients précaires

De son côté, le Collège de la Médecine Générale fait une suggestion qui pourrait aussi faire évoluer la ROSP. L’instance que préside Pierre-Louis Druais vient en effet de publier des recommandations relatives à l’identification du statut social d’un patient. Dans ce document consultable sur son site internet, le Collège invite le généraliste à adopter une « attitude proactive » sur les inégalités sociales de santé (ISS), en s’enquérant de la situation sociale de son patient et en adaptant si nécessaire sa pratique et ses prescriptions en fonction de celui-ci. Au-delà, le Collège appelle à mettre l’accent sur les ISS dans la formation initiale et dans le DPC, mais aussi à les « intégrer dans les réflexions sur l’organisation des soins primaires,

notamment sur le mode de financement des structures de soins primaires ». « Le nouveau mode de rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) pourrait valoriser financièrement l’enregistrement de la situation sociale des patients et permettre de financer la surcharge de travail administratif et sanitaire liée à la prise en charge de ces patients défavorisés », propose notamment le Collège.


Source : lequotidiendumedecin.fr