Nombreux sont les politiques, et édiles de tous bords qui se plaignent du système actuel de permanence des soins : les libéraux se détournent de cette pratique « indispensable ».
Dans les grandes villes, pour éviter la désaffection des libéraux vis-à-vis de cette « contrainte », des maisons médicales ont été créées. Ces dernières permettent aux libéraux de consulter en toute sécurité les patients, et souvent avec un intérêt financier non négligeable.
Cependant, au sein de notre territoire il existe dans certaines campagnes de grosses difficultés pour trouver un généraliste après 20 heures ou le week-end.
En fait, il ne suffit pas de vilipender les confrères exerçant dans ces zones, mais plutôt d’essayer de comprendre les raisons de cette désaffection.
Compte tenu du nombre réduit de praticiens exerçant en libéral, ceux qui restent dans ces lieux doivent assumer une patientèle très ou plutôt trop fournie. De ce fait, harassés par la charge de travail hebdomadaire, ils ne peuvent pas accepter des gardes en plus.
Il faut donc trouver un moyen de rendre plus attractif nos campagnes (stages des externes, priorité aux stages en milieu rural pour les internes…).
D’autre part, la question de la revalorisation des actes et des forfaits d’astreinte doit être discutée. Un patient qui présente une angine et va consulter un collègue aux urgences hospitalières va coûter aux organismes sociaux plusieurs centaines d'euros, alors que le généraliste va toucher 53 € pour le même acte. Ne serait-il pas possible dans ce cas, pour attirer les jeunes à cette pratique, de mieux les payer sans toutefois appliquer les tarifs hospitaliers ?
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