Chez les généralistes, nouvelles initiatives contre Le Pen et pour Macron

Publié le 02/05/2017
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Crédit photo : Garro-Phanie

Il faut barrer Le Pen et voter Macron… Pour la plupart des organisations de médecins généralistes, il n'y a pas d'états d'âme à avoir quant au choix du bulletin de vote dimanche prochain. Après les principaux syndicats, deux structures représentant la profession se sont à leur tour mobilisées mardi. Le Collège national des généralistes enseignants, qui regroupe les 8 500 médecins généralistes maîtres de stage et enseignants en appelle aux respects des "fondements de l’éthique médicale". Rappelant sa fidélité à ceux-ci, il martèle : "nous nous levons pour nous opposer au Front national dont la mesure emblématique du programme concernant la Santé se limite à supprimer l’accès aux soins pour les étrangers, et dont le financement repose principalement sur une traque à la fraude présupposant une malhonnêteté à grande échelle des patients et de leurs médecins, et visant des boucs émissaires supposés responsables de tous les problèmes."

Qualifiées de "profondément ineptes et démagogiques" ces mesures sont rejetées avec force par le Collège que préside le Pr Vincent Renard qui estime de surcroît qu'elles "ne régleraient en rien les problèmes que rencontre le système de santé". Et de fustiger "les discours d’exclusion, de sectarisme, d’intolérance et de xénophobie distillés par les cadres de ce parti", qui "heurtent au plus profond les valeurs constitutives de nos pratiques et de nos engagements." De la part du CNGE, la mise en garde vaut pour les professionnels de santé et les étudiants "qui devraient lutter pour continuer à soigner avec la liberté de conscience et l’humanisme qui les caractérisent si le Front national arrivait au pouvoir."

Rappelant qu'il n'est pas dans ses habitudes de donner des consignes de vote, le CNGE rappelle "l’enjeu exceptionnel" de cette élection 2017 "qui nous commande de dépasser notre devoir de réserve et d’apporter solennellement et publiquement notre soutien pour le 7 mai prochain au candidat Emmanuel Macron."

De son côté, l'Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé appelle aussi à "faire barrage à Marine Le Pen et au Front National le 7 mai 2017." L'organisation que préside le Dr Eric May juge que les valeurs qui ont présidé à la création des dispensaires au lendemain de la seconde guerre mondiale- "accès aux droits et à la santé pour tous, refus de toute exclusion et de toute discrimination"- sont "directement remis en cause et menacés par le programme de Marine Le Pen et du Front National". Et de signifier "son rejet de la préférence nationale, la suppression des droits de base et de l’accès aux soins des étrangers (suppression de l’Aide Médicale d’Etat), remise en cause des droits des femmes à l’IVG… Et d'appeler sans ambiguïté à voter le 7 mai "pour le candidat Emmanuel Macron."


Source : lequotidiendumedecin.fr