Emmanuel Macron promet de nouveaux moyens pour les urgences

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Publié le 28/10/2019
urgences en grève

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Crédit photo : GARO/PHANIE

« Il va falloir qu'on remette des moyens » pour les urgences, touchées par un mouvement de grève inédit depuis sept mois, a assuré lundi le président Emmanuel Macron. Le chef de l'État a promis « une réponse d'urgence qui permette de traiter les souffrances immédiates ».

Un plan de soutien prévu en novembre

« On a fait un très gros travail pour penser l'hôpital et la santé de demain » mais « on arrive au bout d'un système qui tirait sur la corde depuis 10 ou 15 ans, et ça claque maintenant », a souligné le chef de l'État dans un entretien à RTL. La ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui avait promis début septembre plus de 750 millions d'euros pour la refondation des urgences, a annoncé mercredi un « plan de soutien » pour l'hôpital qui sera présenté courant novembre, avec « évidemment des moyens associés »

L'objectif est de « rebâtir notre système de santé du XXIe siècle, en décloisonnant l'hôpital, la médecine de ville, en changeant la manière de tarifer, en faisant plus de prévention et moins de soins, en accompagnant mieux », a assuré le président de la république dans le verbatim posté sur le site de RTL. 

« On fait une stratégie qui est très intelligente, qui va mettre 5 à 10 ans à se déployer », a-t-il averti. Mais « on ne peut pas dire à une infirmière qui n'est pas assez payée, qui est en souffrance au travail, (...) vous verrez dans 10 ans ce sera super », a affirmé Emmanuel Macron pour qui « il faut aussi qu'aujourd'hui on puisse lui permettre de mieux travailler ».

La grève des urgences, qui touchait 267 services mi-octobre selon les organisateurs, menace de s'étendre à tout l'hôpital public, avec en point de mire une grande mobilisation prévue à Paris le 14 novembre.

Répondre à la souffrance des professionnels

Interrogé sur RTL, le ministre des Finances Bruno Le Maire s'est dit « favorable » à cette idée de moyens supplémentaires, avertissant toutefois : « l'état de nos finances publiques justifie que si l'on dépense de l'argent pour l'hôpital nous trouvions des économies en face ». Mais « qu'on apporte un soutien immédiat à des hôpitaux qui sont en souffrance, qui aujourd'hui n'arrivent plus à faire face à des défis, pour moi, c'est légitime », a-t-il ajouté.

« Il faut qu'on réponde à la souffrance des personnels de santé », a affirmé Emmanuel Macron qui a assuré : « l'une des choses qui me bouleverse le plus, c'est quand je vois nos infirmières, nos aides-soignants, nos médecins qui sont en souffrance au travail alors qu'ils sont d'un dévouement incroyable, qu'ils ne comptent pas leurs heures, leur énergie et qui sont mis dans des situations impossibles. (...) Nous payons aujourd'hui les mauvais choix ou les non-réformes d'il y a 10, 15 ou 20 ans », a-t-il ajouté. 

 

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr