Formation continue

Activité physique adaptée, Covid long… les nouvelles orientations prioritaires du DPC publiées

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Publié le 09/09/2022
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En janvier 2023 s’ouvrira un nouveau cycle triennal pour le développement professionnel continu. 205 nouvelles orientations prioritaires viennent donc d’être publiées pour les années 2023 à 2025 dont une trentaine commune à tous les médecins et une dizaine spécifique aux généralistes.

Crédit photo : GARO/PHANIE

L’année 2022 marque la fin d’un cycle triennal pour le développement professionnel continu (DPC). À partir de janvier s’ouvrira donc une nouvelle période de trois ans, de 2023 à 2025, pendant laquelle les professionnels de santé devront répondre à leur obligation de formation. Qui dit nouveau cycle dit publication de nouvelles orientations prioritaires. Et l’arrêté qui fixe ces orientations pour les années de 2023 à 2025 est paru au Journal officiel ce vendredi 9 septembre.

En tout ce sont donc 205 orientations qui sont retenues pour toutes les professions puis par spécialités ou professions. Le ministère continue donc de recentrer les orientations. Après une réduction drastique il y a trois ans qui avait vu passer les orientations de 466 à 238, les thématiques sur lesquelles les professionnels de santé devront se concentrer sont à nouveau resserrées. Ces orientations guideront les actions que les organismes de DPC mettront sur pied dans les prochaines années et qui pourront être prises en charge financièrement.

Pour constituer ces orientations, l’Agence nationale du DPC « a assuré un appui méthodologique sur la base d’un retour d’expérience sur les orientations antérieures ; elle a conduit l’ensemble des acteurs à identifier les sujets à fort enjeu de maintien et de renforcement des compétences susceptibles d’être soutenus par des actions de formation continue, d’évaluation des pratiques ou de gestion des risques », explique-t-elle dans un communiqué.

Orientation spécifique pour l'endométriose 

Dans le détail, quinze orientations s’adressent à toutes les professions. Dans le chapitre prévention, repérage et prise en charge, on retrouve donc la promotion de la vaccination, la prévention de l’antibiorésistance, le repérage des violences faites aux adultes et faites aux enfants, la réponse aux situations sanitaires exceptionnelles, la prise en charge des patients en situation de handicap, ou celle des cancers, de la douleur ou de la fin de vie. Côté organisation, pertinence et qualité des soins : le numérique en santé, l’accompagnement des aidants et la maîtrise des risques associés aux actes et parcours de soins. Enfin le dernier volet est celui de la réflexion et des principes éthiques en santé avec notamment la prise en compte de l’expérience patient dans les pratiques ou la promotion de la bientraitance et la prévention de la maltraitance dans la pratique du soin. 

Reparties selon ces mêmes trois grandes thématiques 22 autres orientations prioritaires s’adressent cette fois-ci à « certaines professions de santé ».

« Là où antérieurement, les orientations de politique nationale s’adressaient à toutes les professions de santé pour favoriser l’interprofessionnalité et la coordination des soins, certaines d’entre elles sont spécifiquement ciblées sur seulement certaines professions, pivots de la prise en charge du patient, pour lesquelles elles constituent un enjeu et non à l’ensemble des professionnels de santé : ce sont les orientations 16 à 37 », détaille l’ANDPC.

Dans ces orientations on voit ainsi apparaître le « déploiement de l’activité physique adaptée », le « diagnostic précoce et la prise en charge de l’endométriose », qui ne faisait pas l’objet d’une orientation spécifique auparavant, ou encore la « prise en charge des patients présentant des symptômes prolongés suite à une Covid-19 ».

Disparition en revanche des orientations spécifiques sur les outils de coordination, sur les « bonnes pratiques en matière de télémédecine », « l’appui à la construction et à la mise en œuvre de projets d'exercice coordonné » et « l’utilisation appropriée des outils informatisés de coordination ». L’orientation sur « repérage et prise en charge des pathologies des professionnels de santé » ne fait plus non plus partie des priorités listées dans l’arrêté.

Neuf orientations spécifiques à la médecine générale

Au-delà de ces orientations communes, les 168 autres sont donc réparties par professions et spécialités. Neuf sont donc propres à la médecine générale, ce sont les orientations 92 à 100 : intégration du modèle bio-psycho-social dans les pratiques, démarche intégrée de prévention, 
prise en charge psychologique du patient : orientation et mise en œuvre de psychothérapies de soutien, suivi de grossesse et suivi gynécologique (dysménorrhée, ménopause, troubles fonctionnels), suivi préventif des enfants par les vingt examens médicaux obligatoires au cours des dix-huit premières années, gestes techniques utiles dans la pratique, santé et travail, démarche diagnostique et intégration des recommandations dans la pratique.

Chaque orientation est assortie d’une fiche de cadrage pour en exposer le contexte, les enjeux, le périmètre et les attendus pédagogiques. Elles sont consultables et accessibles sur le site de l’ANDPC.

Cette liste d’orientations n’est pas définitive puisque, comme le précise l’ANDPC les travaux de certains CNP sont encore en cours de finalisation, un second arrêté est donc prévu d’ici la fin de l’année. « Cet arrêté pourra intégrer les orientations identifiées par la Caisse Nationale d’Assurance maladie en soutien du dialogue conventionnel », ajoute l’ANDPC. 


Source : lequotidiendumedecin.fr