Téléservice

Arrêts de travail : les Généralistes-CSMF dénoncent un raté de la Cnam

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Publié le 19/05/2022
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Après des bugs lors de sa mise en place, le téléservice pour les arrêts de travail est une nouvelle fois pointé du doigt par les praticiens. Les Généralistes-CSMF reprochent à la Cnam de ne pas avoir communiqué les informations aux éditeurs de logiciel, retardant ainsi l'emploi du nouveau système.

« Quand on veut du "tout numérique", ce n’est pas un bon signal envoyé ! », ironise le Dr Sylvaine Le Liboux, secrétaire générale des Généralistes-CSMF. Avant de dénoncer la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) pour n'avoir pas fourni les services et la plateforme aux éditeurs de logiciel pour intégrer la nouvelle version des arrêts de travail (AT), sans passer par Amelipro. « C’est un raté de la part de la Cnam, car elle n’a pas anticipé en prévenant les éditeurs… alors même qu’ils l’avaient alertée à ce sujet ! », raconte la généraliste installée à Valençay (Indre). Huit logiciels seraient concernés.

Selon elle, l’Assurance maladie s’est dit que « tous les médecins ne sont pas concernés… », ce qui est malheureux, puisque « les huit logiciels en question sont largement utilisés par les médecins les plus motivés par le numérique ! » Il s’agit de : Monlogicielmedical.com, Crossway et Mediclick de Cegedim Santé ; Chorus de International Cross Talk ; EO FSE de EIG ; Medi Pratik de Pratilog ; Medistory de Prokov éditions ; Stellair Integral de Olaqin.

Une perte de temps

La Cnam permet d’utiliser les anciens arrêts de travail via les logiciels intégrés jusqu’au 30 juin prochain. Mais dès le 1er juillet, les médecins devront utiliser Amelipro, « une régression », commente le Dr Le Liboux, qui avait également remarqué les bugs après la mise en route du système de téléservice.

« On espère que la Cnam va informer rapidement les éditeurs, mais c’est un processus long. Ce qui signifie que nous n’aurons pas la nouvelle version pour cet été et ainsi nous serons obligés de repasser par AmeliPro… et donc perdre du temps », conclut la praticienne.


Source : lequotidiendumedecin.fr