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Activité rémunérée complémentaire : pour 56 % des praticiens, elle n’a pas de lien avec la médecine

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Publié le 25/08/2022
Le média Medscape a publié jeudi 25 août les résultats d’une enquête menée auprès de 1 175 médecins, dont 23 % de généralistes, au sujet des activités rémunérées complémentaires. Un quart des praticiens sont concernés.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Un quart des médecins interrogés déclarent avoir une activité rémunérée complémentaire. C’est l’une des conclusions de l’enquête en ligne menée entre le 23 février et le 31 mai 2022 par le média Medscape et Univadis, à laquelle ont participé quelque 1 175 médecins, dont 23 % de généralistes*.

Parmi ceux ayant renseigné exercer une activité rémunérée en complément, la majorité (56 %) déclare en avoir au moins une ne possédant aucun lien avec le domaine médical. En premier lieu l’immobilier (31 %), puis l’enseignement (6 %), l’écriture (6 %), le consulting (5 %) ou encore l’investissement (5 %). Pour 24 %, la nature de cette activité n'est pas précisée (choix « autre » du formulaire).

Seulement 44 % en lien avec la médecine

Pour les 44 % qui affirment que leur activité rémunérée complémentaire concerne leur domaine d’expertise, presque un quart d’entre eux (24 %) exerce des gardes ou des astreintes au sein d’un établissement de santé. Populaire, le statut de conférencier séduit 22 % des médecins, surtout lors des congrès médicaux. Sans préciser, 39 % renseignent une activité « autre ».

À la faveur de la crise sanitaire et la campagne de vaccination, 14 % se sont mobilisés. Les autres délivrent des certificats médicaux (11 %), sont témoins experts (10 %), tuteurs (7 %), pratiquent la télémédecine (7 %), ou participent à des blogs, podcasts ou articles médicaux (6 %).

12 000 euros en moyenne en 2021

En 2021, cette activité complémentaire représente en moyenne la somme de 12 000 euros de revenus, pour un temps de six heures par semaine, soit 15 % de leur temps d'activité totale. En moyenne, ces médecins exercent cette activité complémentaire depuis 14 ans et seuls 21 % rapportent en avoir tiré des avantages fiscaux.

Et c’est logique puisque la principale motivation, pour 29 % des médecins interrogés, est d’utiliser ou développer ses compétences. Pour 21 % d’entre eux, il s’agit de gagner plus d’argent, voire de préparer une nouvelle carrière après la retraite (10 %), exercer un hobby sans attente (8 %), s’amuser car l’argent est secondaire (8 %) ou encore rembourser des dettes (5 %). Ici aussi, 18 % des répondants déclarent une « autre » raison.

*Plus de la moitié des répondants étaient des hommes (64 %), la grande majorité âgés de 45 ans et plus. 75 % exercent à temps plein et 22 % pratiquent en Île-de-France. Si 23 % des répondants étaient des médecins généralistes, les autres sont psychiatres (10 %), anesthésistes (8 %), urgentistes (7 %), cardiologues (5 %), pédiatres (4 %) et gynécologues (4 %).


Source : lequotidiendumedecin.fr