Baisse d’activité : Véran promet des « mécanismes de soutien adaptés » aux libéraux

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Publié le 30/03/2020
Véran

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Crédit photo : GARO/PHANIE

Constatant une baisse de fréquentation des cabinets médicaux — y compris ceux de médecine générale — due à l'épidémie de coronavirus, les syndicats de médecins libéraux sont inquiets. Craignant de lourdes conséquences économiques, ceux-ci réclamaient la semaine passée des aides financières au gouvernement. Olivier Véran a tenu à les rassurer dans un courrier, daté de vendredi, qu'il leur a adressé.

« Pour certains d’entre vous, les semaines que nous vivons constitueront une épreuve économique, reconnaît le ministre de la Santé dans ce courrier, dont Le Généraliste a eu copie. Des mécanismes de soutien adaptés seront nécessaires et je demanderai à l’Assurance maladie qu’elle engage des travaux, avec vos représentants, pour évaluer au mieux le besoin. » « Après la crise, je ne peux concevoir que notre système de santé souffre une deuxième fois, du fait de fermetures économiques de cabinets », ajoute Olivier Véran.

La CSMF plaide pour un soutien « adapté à chacune des spécialités »

« On a très clairement un accord de principe d’Olivier Véran », se réjouit le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, joint par Le Généraliste. Désireux de trouver rapidement une solution, le néphrologue indique que les négociations ont déjà été engagées avec l'Assurance maladie et affirme « faire le point quasi quotidiennement » avec le directeur général de la caisse, Nicolas Revel. Pour le patron de la CSMF, il faut trouver un « mécanisme adapté à chacune des spécialités ». Le niveau d'indemnisation des praticiens devrait donc dépendre en partie du niveau de leurs charges.

Par ailleurs, Jean-Paul Ortiz affirme qu'outre leur engagement sur le terrain, les praticiens libéraux sont également prêts à participer à l'effort national d'un point de vue économique. « Mais on ne peut pas mettre en danger l’ensemble de nos entreprises médicales, souligne-t-il. Sinon il y aura une crise sanitaire car il n'y aura pas assez de bras. »


Source : lequotidiendumedecin.fr