« Il faut que, dans notre pays, on conforte le rôle du généraliste ! On a, pendant longtemps, dévalorisé ses études et sa place… et survalorisé la médecine de spécialité », a déclaré le 15 mars sur le plateau des Grandes gueules de RMC le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux. Lequel a poursuivi : « À une époque, celui qui faisait médecine générale, c'était un peu celui qui ne pouvait pas être chirurgien orthopédiste, viscéral ou je ne sais quelle spécialité. Et c'est malheureux, parce que le généraliste, c'est lui qui a la vue à 360 degrés sur le patient. »
Chacun fait sa part d’effort
« Bien sûr qu’il faut conforter le rôle du généraliste, c’est majeur ! », a-t-il martelé, soutenant qu’il n’a « jamais changé de discours là-dessus ». Ce qui appelle à mieux le valoriser, aussi, d’autant plus que « le tarif de la consultation n’a pas bougé depuis des années ». Ainsi, Frédéric Valletoux s’est dit « pour » un G à 30 euros, « une belle augmentation » a-t-il commenté, « si, en face, et c'est l'objet de la discussion, chacun fait sa part d'effort. » Il a également rappelé, pour nuancer, que la rémunération moyenne des généralistes s’élevait à 80 000 euros avant impôts. Et que le tarif actuel de la consultation, en prenant en compte les différents forfaits, est « plutôt de 34-35 euros ».
Le Dr Jérôme Marty, faisant partie de la bande des Grandes gueules et participant aux négociations conventionnelles en sa qualité de président de l’UFML-S, y est allé de son commentaire devant le ministre. « On nous demande des choses inatteignables ! », comme diminuer la consommation d’antibiotiques de 10 % en 2025, a-t-il argumenté, tout en critiquant le principe d’intéressement des médecins sur les économies engendrées. Un partage par exemple sur trois ans, comme nous l’indiquions hier, de 30 % pour les médecins libéraux et de 70 % pour la Cnam la première année, puis 20 % pour les libéraux la deuxième année et 10 % la troisième.
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