Généraliste agressé : 10 000 signatures pour le Dr Goidin !

Publié le 07/05/2017
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"Faudra-t-il attendre un drame plus important pour que les autorités se mettent à protéger notre confrère ? Cette pétition poursuit un premier but, soutenir notre confrère, et un deuxième, appuyer sa demande légitime d’être sécurisé." Quelques jours à peine après avoir été lancée, la pétition de soutien au Dr Pierre Goidin a recueilli plus de 10 000 signatures. Ce mouvement de solidarité et d'interpellation des pouvoirs publics a été lancé par son confrère, généraliste du même département, le Dr Bertrand Legrand, après les multiples agressions dont a été victime ce médecin généraliste d'un quartier populaire de Dunkerque.

En outre, plus de 1 500 commentaires de soutien ont été enregistrés à cette occasion." pour dire l'indignation devant de tels actes. Ils sont bien sûr très nombreux parmi les médecins généralistes de tout l'hexagone à manifester leur solidarité."Soutien à un confrère exposé et courageux", poste Gérard depuis Lisieux. "Pour le soutien d'un confrère qui a le courage exemplaire de ne pas retirer sa plaque !" estime Stéphanie, qui exerce à Dijon. "Cher confrère, reçois tous nos vœux de convalescence. Nous sommes avec toi par la pensée," se manifeste Anne. "Soutien à ce confrère. Ça devient odieux cette insécurité quotidienne," proteste également Catherine de Mâcon.

De nombreux praticiens se montrent d'autant plus solidaires qu'ils ont été victimes eux aussi. Ainsi de Claude, qui depuis Prisches en France écrit "en tant qu'ancien généraliste en butte à de nombreuses exactions au cours de ses gardes en 46 ans d'exercice rural." "Soutien de la part d'un confrère qui doit aussi affronter l'agressivité de certains patients," témoigne un autre. Quant à Jacques de Noisy-le-Grand, il a signé "pour soutenir ce confrère et témoigner de la violence croissante et inquiétante de toute forme aux portes et dans nos cabinets". "Je ne suis pas dans une zone à risque mais je suis solidaire de mon confrère", dit pour sa part Didier depuis Nort-sur-Erdre.

Enfin chez certains, la stupeur le dispute à l'incompréhension : "Je ne comprends pas l'histoire, comment est-ce possible ??? Et que faisons-nous auprès des parents de ses sales gosses, beaucoup j'espère. Ce type d'incivilités ultra-violentes va se généraliser compte tenu de la désocialisation de la jeunesse sans avenir. Il faut condamner toute violence, mais on ne sait pas tout de l'affaire, ce confrère a-t-il des problèmes relationnels dans son quartier ? Jamais ici un jeune, même parmi les plus "pirates" que je connais, ne lèverait la main sur le médecin qui soigne les familles de son quartier", estime Christophe, installé à Roubaix.

Dans la pétition la solidarité des autres professions de santé se lit aussi : " Je suis IDEL, et je suis consciente de la dangerosité de nos métiers… Je souhaite que cet aspect de nos professions soit pris en compte et que des réponses soient apportées quand nous sommes menacés !..", dit une infirmière. Et il y a même des confrères étrangers : "Je suis médecin tchèque et je soutiens mon confrère francais. Il faut lutter contre une racaille pareille."

La colère des habitants du Nord est aussi perceptible : "Faut-il attendre un nombre record de Médecin agressé pour agir de façon muscle au niveau de la sécurité et mettre en place des mesures immédiates", demande Philippe de Lambersart. je signe "parce que je suis Dunkerquoise, que je connais le Dr Goidin tout d'abord. Et que je trouve très inquiétante cette montée de la violence à tous les niveaux", indique une autre. "Le pauvre il est là pour soulager les douleurs de ses patients pas pour se prendre des coups dans quel monde on vit," analyse pour sa part Nathalie.

Parfois, c'est de beaucoup plus loin qu'on se sent concerné. "Les médecins, les professionnels de santé, les paramédicaux doivent faire face au quotidien à la violence des patients. L'impact est d'autant plus important en exercice libéral. Ces professionnels méritent d'être protégés et soutenus", martèle Cécile-Maëlle qui habite Rouen. "Ce médecin doit pouvoir exercer son métier tranquillement. Ces jeunes, mêmes mineurs, doivent être incarcérés et lui payer des dommages et intérêts - eux ou leurs familles. C'est inadmissible et lâche de laisser des jeunes désœuvrés importuner et menacer un Médecin," insiste Marie-Joelle, une Bordelaise. "C'est scandaleux de s'attaquer à un médecin !" s'insurge même Patrick depuis… Basse-terre en Guadeloupe !


Source : lequotidiendumedecin.fr