Le juge confie la tutelle de Vincent Lambert à sa femme

Publié le 10/03/2016

Le juge des tutelles de Reims a confié à la femme de Vincent Lambert la tutelle de son mari, hospitalisé depuis 2008 en état végétatif. Dans le différent qui déchire sa famille, à propos de son sort, Rachel Lambert est favorable à l'arrêt des soins qui maintiennent en vie son mari.

Dans son jugement le juge ordonne le placement sous tutelle, qu'il confie à Rachel Lambert pour une durée de 120 mois, et désigne l'UDAF (Union départementale des associations familiales) de la Marne comme "subrogé-tuteur", une sorte de tuteur suppléant. Une décision que le juge justifie par le fait que "l'altération de ses facultés personnelles n'apparait manifestement pas susceptible de connaître une amélioration selon les données acquises de la science".

Lors de l'audience du 1er février, le procureur avait requis la désignation d'un tuteur extérieur à la famille, auquel seraient associés deux subrogés-tuteurs, dont Rachel Lambert. "Je ne comprends pas la juge des tutelles, je suis surpris et déçu de cette décision qui nous fait stopper au milieu du gué. Le procureur était d'un autre avis et la plupart des personnes était favorable à la nomination d'un tiers, extérieur à la famille. Il semblait que c'était une solution de sagesse", a réagi l'avocat des parents, Me Jean Paillot. Et d'ajouter, laissant ouverts de possibles nouveaux recours : "Nous avons 15 jours pour relever appel de cette décision, il est trop tôt pour le dire et nous allons réfléchir, mais il n'est pas invraisemblable que nous choisissions cette option".

Dans cette affaire, le CHU de Reims, soutenu par les parents, catholiques traditionalistes farouchement déterminés à maintenir en vie leur fils, avait demandé la nomination d'une tutelle pour "déterminer un référent qui pourrait représenter légalement" le patient.


Source : lequotidiendumedecin.fr