Les étudiants et étudiantes sages-femmes vont pouvoir bénéficier du statut d'"étudiant hospitalier" au même titre que les futurs médecins, dentistes et pharmaciens, profitant ainsi des mêmes droits sociaux et niveaux de rémunération que ces derniers, selon un décret paru dimanche au Journal Officiel. Le texte, qui entre en vigueur lundi, confère aux étudiants de 4e et 5e années de maïeutique (deuxième cycle) "la qualité d'agent public", reconnaissant leur participation "à l'activité hospitalière, à l'instar des étudiants en médecine, odontologie et pharmacie".
Concrètement, cela va permettre à ces futures sages-femmes, qui effectuent plusieurs stages, de disposer désormais des mêmes congés payés (30 jours annuels), arrêts maladie, congés maternité ou paternité, que leurs homologues des autres disciplines.
Leur rémunération sera également alignée sur celles des autres étudiants hospitaliers. A partir de novembre, elle passera ainsi de 1.200 euros à 1.550 euros bruts annuels en 4e année, et de 2.400 à 3.000 euros environ en 5e année, selon un arrêté également publié dimanche.
Autre droit nouveau, une indemnité forfaitaire de transport de 130 euros bruts par mois pourra être demandée par les étudiants sages-femmes pour les stages situés à "plus de 15 kilomètres" de leur structure de formation.
Ce coup de pouce est à relier à la grande grève des sages-femmes de 2013. Il y a trois ans, les sages-femmes s'étaient fortement mobilisées pour revendiquer un statut de praticien hospitalier sur le modèle de celui des médecins. Elles ne l'avaient pas obtenu, mais Marisol Touraine avait annoncé en 2014 diverses mesures pour la reconnaissance et la revalorisation de la profession. La création d'un statut d'agent public pour les étudiants, qui figurait parmi elles, avait par la suite été inscrite dans la loi santé, adoptée fin 2015.
Un cabinet éphémère face au désert médical : dans la Nièvre, la solidarité tourne à plein régime
Les infirmiers formés peuvent désormais rédiger des certificats de décès sur tout le territoire
Taxe lapin de 5 euros, spés et kinés en accès direct, psychologues à 50 euros : les mesures chocs de Gabriel Attal
Accusé de délivrer trop d’arrêts de travail, un généraliste de Dunkerque en grève de la faim