Le « reste à charge zéro » pour les prothèses dentaires devrait rapporter 230 millions d'euros aux dentistes en trois ans

Publié le 04/06/2018
Prothèse dentaire

Prothèse dentaire
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Une nouvelle convention devrait, dans les semaines à venir, lier les dentistes et l'Assurance maladie. Approuvée – mais pas encore signée – la semaine dernière par deux syndicats, celle-ci prévoit le plafonnement par étapes des prix de 70 % des prothèses dentaires, tout en augmentant leur remboursement par la Sécu et les mutuelles. Certaines seront même remboursées intégralement.

En 2021, 45 % des prothèses devraient ainsi bénéficier du « reste à charge zéro » promis par Emmanuel Macron, et 25 % supplémentaires d'un « reste à charge maîtrisé ».

Le directeur de l'Assurance maladie, Nicolas Revel a affirmé lundi que cet accord serait gagnant « pour une très grande majorité des cabinets dentaires ». « Cet accord est globalement bénéficiaire pour la profession et pour une très grande majorité des cabinets dentaires », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Plus de 230 millions d'euros de gain pour les dentistes d'ici 2021

Les 30 % restants de prothèses, qui « correspondent à des actes haut de gamme » selon M. Revel, demeureront à honoraires libres. En contrepartie, les tarifs des « soins conservateurs » seront revalorisés et de nouveaux actes de prévention seront créés.

Dans l'ensemble, le gain net pour les dentistes sera supérieur à 230 millions d'euros par an au terme de la convention, en 2023. Cette prévision tient compte d'une possible recrudescence des actes prothétiques après l'entrée en vigueur du « reste à charge zéro », prévue en deux temps : 2020 pour les couronnes et bridges puis 2021 pour les « dentiers » amovibles.

« Je pense qu'il y aura un rattrapage », a indiqué Nicolas Revel, précisant que les calculs ont « intégré une hausse de près de 5 % par an sur les deux-trois premières années ».

À l'inverse, un phénomène d'anticipation pourrait conduire à « une baisse d'activité des dentistes sur les derniers mois de 2019 », a-t-il reconnu, prédisant que « ce qui ne sera pas payé en 2019 le sera en 2020 ».

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr