Les changements au travail peuvent avoir un impact sur la santé mentale des salariés, selon une étude du ministère du Travail publiée lundi. Parmi les salariés ayant connu au moins un changement important, 14 % signalent un symptôme dépressif, contre 9 % pour les autres, selon cette étude de la Dares, la DARES, service des statistiques du ministère. En outre, en 2013, disaient "craindre pour leur emploi dans l'année qui vient" et 21 % disaient "vivre des changements imprévisibles", selon l'étude.
Premièrement enseignement de ce travail : plus les salariés ressentent fortement de l'insécurité, plus souvent ils présentent des symptômes dépressifs. Parmi les 7 % de salariés qui à la fois craignent pour leur emploi (un salarié sur quatre en 2013) et vivent des changements (quatre sur dix), 28 % présentent un symptôme dépressif, un risque 2,8 fois supérieur à ceux qui ne craignent rien. Craindre pour son emploi peut parfois englober une crainte de la dégradation de ses conditions de travail, souligne d'ailleurs la Dares, en évoquant le cas des fonctionnaires.
La participation des salariés est-elle de nature à diminuer ce risque ? Apparemment, oui. Parmi les salariés qui font part d'au moins un changement, 56 % estiment "avoir reçu une information suffisante et adaptée" et 17 % ont eu "l'impression d'avoir une influence sur la mise en œuvre de ces changements". Chez ces derniers, seulement 6 % présentent un symptôme dépressif, contre 21 % chez ceux qui estiment n'avoir été ni informés ni consultés. Quant à ceux qui ont été consultés mais pas écoutés, ils sont 13 % à être atteints.
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